La compagnie aérienne coréenne Asiana Airlines a lancé une campagne pour inciter ses pilotes à se parler avec la plus haute forme de distinction existant dans la langue coréenne. Les raisons à cette mesure : il s’agirait de gommer les différences hiérarchiques inhérentes à la culture et au langage coréens, qui pourraient être en partie responsables du crash de San Francisco qui avait fait trois morts. Les enquêteurs s’intéressent particulièrement aux comportements des pilotes lors de cette approche sur l’aéroport de San Francisco. L’un d’eux aurait notamment avoué aux enquêteurs s’être aperçu que l’avion volait trop bas et trop lentement, mais qu’il n’avait pas osé faire part de cette remarque à l’intérieur du cockpit. Pour les enquêteurs américains, la transmission d’information a été dans ce cas entravée par la culture coréenne et notamment l’utilisation de sa langue qui impose plusieurs niveaux de politesse et caractérise le rang de chacun dans la classe sociale. La solution serait pour la direction d’utiliser le plus haut niveau de politesse existant. Rappelons que Malcom Gladwell, journaliste américain a aussi mis en lumière dans un de ses livres « Outliers » le rôle de la culture dans une série d’accidents dans les années 1980 par une autre compagnie du pays, Korean Air, notamment dans un crash en 1997. Malcolm Gladwell avait alors insisté sur le strict respect de la hiérarchie dans le langage coréen, inhibant la transmission d’informations. Korean Air a désormais changé ses procédures : ses pilotes parlent anglais à l’intérieur du cockpit.