Les pourparlers entre Alitalia et Etihad Airways se déroulent bien, selon Gabriele Del Torchio, DG d’Alitalia, qui évoque un plan commun de restructuration sur cinq ans. Air France-KLM resterait dans le capital même avec une participation diluée à 7 %. Un accord avec les syndicats d’Alitalia sur les suppressions de postes a également été trouvé, ce qui devrait faciliter l’entrée d’Etihad dans le capital d’Alitalia qui pourrait s’élever jusqu’à 49 % du capital, selon la presse locale. « Les groupes de travail à Rome sont à l'oeuvre. Je pense que dans quelques semaines nous pourrions passer du stade de l'audit préalable à la rédaction d'un plan commun pour les cinq prochaines années. Pour le moment, tout va bien », a affirmé Gabriele Del Torchio à la presse. Le DG d’Alitalia, qui a rencontré James Hogan, son homologue d’Etihad, a indiqué s’attendre à ce que le groupe Air France-KLM reste partenaire, même avec une participation diluée à 7 %, si le rapprochement Alitalia-Etihad se concrétise, a priori d’ici début mars. « Il y a des accords de long terme, celui de partenariat commercial dure jusqu'à 2017. Nous avons parlé avec eux, nous n'aurons pas de problèmes », indique le DG à propos de son partenaire franco-néerlandais. Malgré cela, des différends demeurent, notamment la dette de 1 milliard d’euros qu’Etihad veut restructurer, ce qui n’est pas du goût des banques Intesa Sanpaolo et UniCredit, également actionnaires d'Alitalia. Un accord serait une véritable bouée de sauvetage pour Alitalia, la force financière d’Etihad. Elle lui augurerait un nouveau départ après un dépôt de bilan qui se profilait depuis de nombreux mois. Elle lui permettra peut être aussi d’éviter un nouveau plan de sauvetage avec suppressions d’emplois alors que la direction vient de trouver un accord avec les syndicats au sujet de son projet de réduction de 1 900 postes sur un total d’environ 14 000. Il est prévu que des mesures de chômage technique par rotation et des contrats de solidarités soient mis en place pour les PNC et pilotes (avec un maximum de cinq jours par mois). Les mises à pied pour le personnel au sol ne pourront dépasser 13 jours par mois. Si le projet est validé par le ministère du Travail italien, il pourrait rentrer en vigueur au 1er mars 2014 pour une durée de deux ans. « L'objectif à court terme est de donner des certitudes aux salariés concernés, tout en faisant le maximum pour promouvoir la relance définitive d'Alitalia, également dans la perspective d'un partenariat imminent et que nous appelons de nos voeux avec Etihad », a commenté Francesco Alfonsi, secrétaire général de l'organisation UGL Trasporto aereo.