La Malaise a appelé à l'aide internationale pour retrouver la trace du Boeing B777-200 du vol MH370 de Malaysia Airlines, disparu en plein vol en mer de Chine le 8 mars 2014 à 1h22 (heure malaisienne) avec 239 personnes à bord. La France envoie sur place trois enquêteurs du BEA (Bureau d'enquêtes et analyses). "Trois membres du BEA se rendent donc à Kuala Lumpur dès aujourd'hui et rejoindront les équipes du NTSB, l'homologue américain du BEA, pour se tenir à disposition des autorités malaisiennes dès lundi matin afin d'examiner et exploiter les données disponibles et aider à l'organisation des recherches ", a annoncé aujourd'hui le ministre français des Transports, Frédéric Cuvillier. Parmi les passagers du vol MH370, se trouvaient 4 Français : une mère de 51 ans et ses deux enfants de 14 ans et 17 ans, et une amie de la famille âgée de 17 ans. Vingt-cinq pays participent désormais aux recherches du vol MH370. Plus d'une semaine après sa disparition, le mystère demeure entier sur ce qui est arrivé à l'appareil, même si les enquêteurs, en premier lieu les Malaisiens, admettent désormais que le vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin a été détourné délibérément de son trajectoire. Les données satellite connues suggèrent que l'appareil a pu emprunter deux couloirs. Après l'abandon des opérations en mer de Chine méridionale, les avions et navires d'une dizaine de pays se concentrent sur deux corridors : au nord, du Kazakhstan au nord de la Thaïlande, et au sud, de l'Indonésie à la partie méridionale de l'océan Indien. Le couloir sud est jugé le plus vraisemblable par les analystes, qui soulignent que le couloir nord passe au-dessus de plusieurs pays, dont les radars militaires auraient forcément repéré l'appareil. Les données satellite indiquent également que la dernière communication entre l'avion disparu et les satellites a eu lieu à  8 h 11 du matin, soit près de sept heures après qu'il a fait demi-tour et traversé la péninsule malaisienne. Mais les données ne montrent pas si l'avion volait encore ni sa localisation à ce moment-là, ce qui laisse une vaste liste de possibilités. L'avion pourrait avoir été détourné et caché pour servir plus tard de "missile de croisière", a déclaré dimanche le président de la commission de Sécurité Intérieure à la Chambre des représentants américaine, Michael McCaul, souligant toutefois qu'à l'heure actuelle il n'est pas sûr que la disparition du Boeing B777-200 soit liée à un acte de terrorisme, dans une interview à la chaîne Fox News. "Une chose dont on est sûrs : ce n'était pas un accident. Il s'agit d'un acte délibéré, intentionnel, et la question est de savoir qui est derrière ça", a-t-il ajouté. Les autorités américaines sont soucieuses à l'idée que le Boeing ait pu atterrir quelque part pour être caché et ensuite réutilisé comme une arme à l'exemple des avions du 11-septembre.