L’arrêt de travail de 24 heures planifié par les PNC de la compagnie aérienne Aer Lingus vendredi pourrait lui coûter jusqu’à 10 millions d’euros, 18 000 passagers ayant déjà modifié ou annulé leur vol. Selon le quotidien Irish Independent du 25 mai 2014, la grève du personnel de cabine a déjà coûté 6 millions d’euros à la compagnie nationale irlandaise, qui avait enregistré environ 28 000 réservations pour la journée de vendredi mais a été contrainte d’annuler 204 vols. Un coût entrainé par les remboursements pour annulation, le recrutement de personnel et la location d’avions pour mettre en place des vols supplémentaires, et qui devrait monter jusqu’à 10 millions d’euros la semaine prochaine. Sans commenter ces chiffres, Aer Lingus a indiqué que la hausse des revenus du mois dernier avait d’ores et déjà été « oblitérée » par la grève. Parmi les annulations du 30 juin, on retiendra à l’aéroport de Dublin quatre rotations vers Paris-CDG et d’autres vers Nice, Toulouse, Bordeaux ou Bruxelles, ainsi que neuf départs vers les Etats-Unis ou le Canada ; depuis Cork, une rotation vers CDG et une autre vers Nice ; et depuis Shannon, des vols vers Boston ou New York-JFK. Aer Lingus a déjà mis en place 18 départs supplémentaires jeudi (dont une rotation Cork – Nice) et 6 autres samedi, qui seront opérés à bord d’avions loués. Les hôtesses de l’air et stewards réclament une nouvelle organisation du temps de travail similaire à celle des pilotes, à savoir cinq jours de travail puis trois jours off, alors que leur convention ne précise aujourd’hui que 60 heures de présence sur 7 jours. Une revendication jugée impossible par Aer Lingus, qui nie la possibilité qu’un PNC puisse n’avoir qu’un jour de repos entre deux périodes de six jours de travail : selon la compagnie, les exigences « outrageuses » du syndicat Impact résulteraient en 32 jours off supplémentaires pour les PNC. Selon la presse irlandaise, les chances de trouver un compromis avant vendredi prochain sont quasiment nulles.