Les autorités australiennes ont annoncé hier que le Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord, ne se trouvait pas dans la zone de 850 km² au nord-ouest de Perth, une zone définie par les signaux acoustiques entendus et « ratissée » depuis par un robot sous-marin. Dans un communiqué du 29 mai 2014, le Centre de coopération des agences (JACC) australien en charge des recherches dans l’Océan indien a confirmé que les analyses de la dernière mission du Bluefin-21 n’avaient rien donné. La dernière plongée du robot autonome a eu lieu mercredi ; en l’absence de toute découverte, le navire ADV Ocean Shield - dont les sondes avaient enregistré en avril des pings qui auraient pu provenir des boites noires du vol MH370 – a quitté la zone pour rentrer au port. Le JACC cite le Bureau australien de la sécurité des transports (ATSB, équivalent du BEA français), pour qui les recherches à cet endroit « peuvent être considérées comme terminées, son opinion professionnelle étant que l’épave du vol MH370 ne se trouve pas dans cette zone ». L’ATSB précise de son côté que l’absence de résultat à ce jour pourrait venir des incertitudes sur le dernier écho enregistré par les satellites d’Inmarsat, qui ne correspondait pas aux précédents peut-être à cause d’un reste des systèmes électriques du Boeing quand il s’est trouvé à court de carburant. Le JACC n’a pas commenté les affirmations jeudi d’un militaire de l’US Navy selon qui les autorités américaines « estimaient à la quasi-unanimité » que les signaux ne provenaient pas des enregistreurs de vol du Boeing de Malaysia Airlines mais d'une autre source technique – la Navy critiquant d’ailleurs ces propos « spéculatifs et prématurés ». L’échec des plongées n’a toutefois pas changé l’opinion des enquêteurs, pour qui l’appareil s’est bien abîmé quelque part au nord-ouest de l’Australie, dans un rayon de 40 kilomètres autour de la zone des pings. Les recherches vont désormais s’organiser en trois étapes : * Analyse des toutes les informations recueillies sur une surface d’environ 60 000 km², le long de l’arc défini par les échos satellitaires. * Cartographie des fonds marins dans cette zone, à une profondeur atteignant 6000 mètres (le navire océanographique chinois Zhu Kezhen a déjà commencé ces travaux). * Contrat avec une société spécialisée pour les plongées dans cette zone. La cartographie devrait prendre environ 3 mois, a précisé le JACC, et les plongées pour tenter de retrouver des débris au fonds de l’océan débuteront en août – et dureront un an.