La compagnie aérienne Air India a annoncé une série de mesure visant à réduire ses coûts de 195 millions d’euros, y compris en interdisant l’hébergement dans des hôtels cinq étoiles. La low cost SpiceJet risque de son côté de supprimer 2000 emplois, alors même qu’un nouvel investisseur se dit prêt à y injecter 207 millions d’euros. Pour la compagnie nationale indienne Air India, la série de mesures d’économie vise à diminuer les dépenses et retourner à la rentabilité, alors même qu’elle vient d’annoncer un retour au profit net pour le dernier trimestre, période durant laquelle son chiffre d’affaires a augmenté de 6,5%. On retiendra parmi ces mesures la suppression de routes non rentables, la diminution du temps de rotation dans les aéroports secondaires, ou dans les économies plus petites l’interdiction de passer la nuit dans des hôtels cinq étoiles ou d’y organiser des évènements « sauf s’il n’y pas d’autre solution ». Côté emploi, Air India a prévenu ses 22 500 salariés : la réduction des coûts se fera au pas de charge et « sans compromis ». La compagnie de Star Alliance, qui comptait 33 000 employés au temps de sa fusion avec Indian Airlines, se prépare déjà à transférer 11 000 postes sur les fiches de paie de la société séparée Air India Engineering Services, regroupant ses activités de maintenance et de services au sol ; elle devrait d’ici le mois prochain avoir identifié le sureffectif. Seul point positif : ces économies seront bien sûr facilitées par la baisse des cours du pétrole, qui devrait permettre à Air India de diminuer sa facture de carburant de 20 à 25% pendant la prochaine année fiscale. La low cost SpiceJet ne voit pas non plus l’avenir en rose : selon le CFO de sa maison-mère Sun Group, si elle veut rester dans le transport aérien elle devra tailler dans ses effectifs, peut-être à hauteur de 2000 emplois. Et ce malgré l’annonce du transfert de « son contrôle et de son management » au fondateur de SpiceJet Ajay Singh. Ce dernier a en effet réuni des investisseurs et se dit prêt à renflouer la low cost à hauteur de 207 millions d’euros. SpiceJet a vu sa dette se creuser au trimestre se terminant fin septembre 2014 par rapport au trimestre précédent, même si le résultat reste nettement inférieur aux pertes enregistrées à la même période l’année dernière. Là encore, SpiceJet devrait éliminer des routes non rentables, principalement entre les aéroports secondaires, mais aussi se séparer de ses 15 Bombardier Dash8 Q400 pour ne plus opérer que des Boeing 737-800 ou -900ER (elle en opère 17, et attend 42 737 MAX 8). aj_spicejet