Le motoriste britannique Rolls-Royce a annoncé avoir accepté de payer des amendes infligées par le Brésil, la Grande-Bretagne et les Etats-unis, pour solder une affaire de corruption.
Rolls-Royce effectuera une série de versements pour un montant total de 671 millions de livres (764 millions d'euros) sur plusieurs années à ces trois pays. Faisant l'objet d'une enquête du Serious Fraud Office (SFO, le bureau anti-corruption britannique), Rolls-Royce, qui fabrique des moteurs d'avion pour Airbus et Boeing, est accusé d'avoir versé des dizaines de millions de dollars de pots-de-vin pour remporter des contrats, arrosant des employés de compagnies aériennes mais aussi des fonctionnaires dans une dizaine de pays - Brésil, Grande-Bretagne, Etats-unis... et aussi Thaïlande, Indonésie, Inde, Russie, Nigéria, Chine et Malaisie. "Ces accords sont liés à une affaire de corruption impliquant des intermédiaires dans un certain nombre de marchés à l'étranger, au sujet de laquelle la société a exprimé ses préoccupations auprès du SFO depuis 2012", a expliqué le motoriste dans un communiqué. Et d'ajouter : "Il s'agit d'accords volontairement conclus en contrepartie de la suspension de poursuites judiciaires qui impliquent que la société répondra à certaines exigences notamment le paiement d'une pénalité financière." Si le paiement de ces amendes mettra fin aux poursuites judiciaires au Brésil, en Grande-Bretagne et aux Etats-unis, le motoriste devrait a priori rendre encore des comptes dans d'autres pays. Par exemple, la compagnie Thai Airways a indiqué cette semaine qu'elle va "rassembler des informations de toutes les sources afin d’enquêter en profondeur sur le sujetLorsque tous les faits auront été compilés et vérifiés, la compagnie déterminera les actions adéquates à mener contre toute forme de corruption trouvée".