Le nouveau mouvement de grève des PNC de la flotte mixte de la compagnie aérienne British Airways n’a pas pratiquement pas d’impact en ce début de semaine, tous les passagers devant être transportés. Comme à deux reprises en janvier, les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie nationale britannique basés à l’aéroport de Londres-Heathrow et recrutés sous contrat flotte mixte ont appelé à la grève du 5 au 7 février 2017, puis de nouveau du 9 au 11 inclus. Six jours de grève qui ont entrainé le même communiqué de la part de British Airways à l’intention de ses passagers, qui seront « tous transportés » : « un très petit nombre de vols seront fusionnés à Heathrow pendant certains jours », avec possibilité de légères modifications des horaires de départ, mais « la vaste majorité des vols seront opérés ». La grève n’aura aucune conséquence sur les opérations à Gatwick et Londres-City, et aucune sur ses vols long-courriers en général. Le syndicat Unite à l’origine du mouvement a de nouveau exhorté la compagnie de l’alliance Oneworld à prendre les négociations, d’autant qu’elle a dépensé « « des millions de livres sterling en essayant d'annuler une action de grève », l’utilisation d’avions tiers suggérant que « l'argent est disponible ». Lors des grèves en janvier, British Airways avait annulé au total 68 vols ; elle avait affrété des avions de Titan et Thomson Airways avec leurs équipages pour compenser. Le dirigeant de Unite Oliver Richardson évoque un « triste état des choses, quand on en demande toujours plus aux salariés tout en demandant aux passagers de payer pour ce qui était  auparavant gratuit » (allusion aux sandwichs et autres en-cas). Selon le Guardian, la compagnie s’attend à ce que la majorité des PNC ignorent l’appel à la grève. Toujours au cœur du conflit, les salaires des quelque 2500 PNC de la flotte mixte basés à l’aéroport de Londres-Heathrow. Créée en 2010, regroupant Eurofleet et Worldwide fleet, cette flotte mixte accueille depuis tous les nouveaux PNC de British Airways (4500 aujourd’hui, environ 28% du total), avec des conditions de travail et des salaires inférieurs à leurs collègues. Ils sont tous basés à Heathrow, et déployés sur les vols intérieurs, régionaux et intercontinentaux. Selon Unite, leur revenu annuel moyen est de 16.000 livres (dont 12.000 de salaire de base, et 3 livres par heure de vol), British Airways parlant de 21.000 livres en comptant les bonus. Ces hôtesses de l’air et stewards ne travaillent pas sur les mêmes routes que les PNC plus anciens, The Independent citant comme exemple la présence des PNC de la flotte mixte sur les routes vers Orly et San Diego, mais pas vers CDG et New York.