Emirates, qui a dû gérer plus de 60 modifications de plan de vol pour cause d’urgences médicales sur les douze derniers mois, a détaillé ses plans de formation des équipages.
Emirates qui a opéré plus de 194 000 vols en 2016, soit plus de 3 500 décollages par semaine, a constaté une augmentation du nombre d’accidents médicaux au fil des années avec l’augmentation des incidents aériens. Une simple modification d’itinéraire peut ainsi représenter pour Emirates, qui possède une imposante flotte d'avions à fuselage large (92 A380 et 160 Boeing 777), un surcoût allant de 50 000 dollars à 600 000 dollars US pour le carburant, la restauration en vol, les frais d'atterrissage et de manutention, les frais de navigation aérienne, les frais de réservation et de correspondances pour les passagers, ainsi que des coûts supplémentaires liés à la prise en charge des passagers et des membres d’équipage.
« Il n’est en aucun cas envisageable de compenser totalement les coûts liés à la déviation d’un vol, souligne Adel Al Redha, vice-président exécutif d'Emirates en charge de l’exploitation. Le bien-être de nos clients est notre priorité numéro un. Chaque compagnie aérienne gère les urgences médicales comme elle l’entend, dans la mesure où il n’existe pas de réglementation internationale sur le sujet. Pour Emirates la sécurité de nos passagers passe avant tout. En cas d'urgence médicale à bord, notre équipage dispose de la formation et du matériel nécessaires pour évaluer la situation et assurer la meilleure solution possible pour les passagers affectés ».
La formation du personnel navigant et le matériel médical
En 2016, Emirates a dispensé près de 23 000 heures de formation médicale auprès de son personnel navigant et des pilotes, afin de s’assurer qu’ils soient en capacité de porter assistance à des passagers en vol.
Tous les membres d'équipage d'Emirates suivent un programme complet de formation - exigé par l'Autorité générale de l'aviation civile des Émirats Arabes Unis - ainsi que des formations régulières pour maintenir leurs compétences à jour, et des formations plus spécifiques dédiées à l’utilisation du matériel médical à bord. Les formations suivies par le personnel Emirates comprennent des aspects à la fois théoriques et pratiques. Elles les préparent à identifier et à faire face à des situations courantes, mais aussi et surtout à gérer des événements rares et menaçant la vie des passagers, lorsque le temps est compté.
Sont notamment abordés pendant ces formations : les gestes de réanimation, les troubles médicaux dont l’asthme, les troubles cardiaques, les convulsions, les réactions allergiques, les traumatismes ou encore les accouchements inopinés. Les pilotes participent en complément à des formations sur l’hypoxie, le paludisme, la dengue, les traumatismes, la réanimation cardio-respiratoire, les suffocations et les troubles liés au travail.
Emirates a également investi plus de 7 millions de dollars dans l'installation de son matériel médical à bord, auxquels s’ajoutent les coûts annuels d'entretien de 1,7 million de dollars. L’équipement à bord de chaque appareil Emirates comprend : des trousses de secours, des bouteilles d'oxygène, des équipements de réanimation, un défibrillateur, un système de télémédecine et un service de conseil médical par satellite qui relie l'équipage, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à des consultants médicaux spécialisés en aéronautique pour aider à l’établissement du diagnostic en temps réel.
Justin Fair a commenté :
12 février 2017 - 14 h 56 min
???? Mais croyez-vous qu’il en soit autrement
pour les autres majors?
Bencello a commenté :
12 février 2017 - 15 h 07 min
Pas de réglementation internationale sur le sujet?
Alors il serait bien que lATA s’y consacre.
Concernant la formation des PNC/PNT existe-t-il un niveau minimal requis? Lequel?
Avionics a commenté :
12 février 2017 - 16 h 56 min
Oui, pour les PNC ça s’appelle le CCA 😉
A330-200 a commenté :
12 février 2017 - 18 h 31 min
Toutes les majors font de meme , voir plus ,sur AC a partir du moment ou ils deverouille la bouteille d oxygène du bord , le déroutement de l appareil est automatique.
60 déroutement ce n est pas énorme sir un an en tenant compte de la flotte., de plus l A380 qui dispose d un air plus sec et une pressurisation moins efficace est propice a plus d incident.
B77W a commenté :
12 février 2017 - 21 h 40 min
Sur quoi te based et tu compares avec quel avion?
Je bosse sur 380 et j’ai jamais entendu ça, après en comparaison à un 787 OK sur les deux points mais les autres 777 330 etc le delta P est le même.
roupettes de lapins a commenté :
13 février 2017 - 13 h 37 min
Les consultants médicaux sont des urgentistes….
JMARC a commenté :
14 février 2017 - 7 h 46 min
Bonjour, question à celles et ceux qui maîtrisent le sujet : un passager est pris d’un AVC ou un problème du même acabit donc, problème grave. L’appareil doit changer sa route pour se poser dans un aéroport prêt à recevoir l’avion et mettre en place un service d’urgence. Est-ce que le passager va un jour recevoir une note à régler à la dite-compagnie ? Je voyage beaucoup mais je ne me suis jamais posé ce genre de question et à l’aube d’une nouvelle décennie (60 au compteur) tout peut arriver (rire)