L’indicateur mensuel du trafic aérien commercial de la DGAC, TendanCiel, indique une progression du trafic aérien en France de 7,6% en janvier. La tendance à la hausse esquissée en fin d'année dernière se confirme donc, l'augmentation allant au-delà du seul effet de rattrapage. Les statistiques publiées le 22 février 2017 par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) indiquent un « début d’année tonique », le nombre de passagers transportés en janvier ayant progressé de +7,6% par rapport à janvier 2016. La croissance profite aussi bien au trafic intérieur qu'à l’international mais bénéficie moins au pavillon français qu’à ses concurrents. Le marché intérieur demeure bien orienté (+5,4%). La croissance, qui concerne tous les segments, est plus particulièrement vive sur les liaisons transversales en Métropole (+10,2%), mais reste modérée sur les liaisons reliant la Métropole à l’Outre-mer (+0,6%). Parmi les principales lignes en forte croissance se distinguent notamment Bordeaux/Lyon (+13,4%) et Fort-de-France/Pointe-à-Pitre (+15,0%). Le trafic international confirme sa bonne forme hivernale (+8,2%), qui concerne comme lors des derniers mois l’ensemble des continents, sauf l’Amérique une fois encore plus en retrait (+1,7%) malgré de bons chiffres réalisés sur le Canada (+8,4%). Pour le second mois consécutif, l’Union européenne affiche un taux de croissance à deux chiffres (+10,0%). La croissance reste également remarquable avec la zone Asie-Pacifique (+8,8%) et l’Afrique (+7,4%), laquelle bénéficie des excellentes performances réalisées avec le Maghreb (+10,0%). Parmi les destinations en baisse en 2016, Russie (+17,1%), Tunisie (+15,7%) et Japon (+8,8%) semblent confirmer leur redressement, alors que la situation reste préoccupante sur les dessertes avec la Turquie (-13,8%) et le Brésil (-15,0%). Côté pavillons, les transporteurs français progressent au national (+3,8%) et à l’international (+4,1%) mais leurs concurrents obtiennent des taux de croissance plus favorables (respectivement +15,9 % et +10,7%). Le différentiel de croissance en défaveur des acteurs nationaux (7 points) est meilleur que celui du mois précédent (8,9 points), mais plus défavorable que celui observé sur l'ensemble de l’année dernière (5,6 points). En part de marché, le glissement du pavillon français s'intensifie : -1,6 point en passagers (contre -1,3 en 2016), -1,3 point en passagers kilomètres transportés (contre -0,7 point en 2016). Côté aéroports, le regain d'activité profite à l'ensemble des principales plateformes à l'exception de Beauvais (-5,2%) dont l’orientation reste négative depuis novembre 2015. A Paris, l'effet de reprise est net à CDG (+6,1%) et plus encore à Orly (+9,6%). En région, le quatuor formé par Toulouse (+16,6%), Nantes (+14,2%), Bordeaux (+13,7%) et Lyon (+13,2%) anime fortement le marché de la France métropolitaine. Les indicateurs relatifs au retard ont connu, pour le second mois consécutif, une nette détérioration : le taux de vols retardés de plus d'un quart d'heure au départ s'est élevé à 27,0% en janvier (soit +5,3 point par rapport à la même période de 2016), le retard moyen des vols au départ s'est également fortement dégradé (15,2 minutes), soit 2,7 minutes de plus qu'en janvier 2016. Cette évolution est principalement le fait des aéroports parisiens : +7,3 points sur le taux de vols retardés et +3,6 minutes en durée moyenne (contre +2,5 points et +1,2 pour les autres aéroports français). La situation a été particulièrement tendue les trois premiers jours du mois, période au cours de laquelle les indicateurs ont atteint respectivement les valeurs de 48,8% et 27,8 minutes sur l’ensemble du territoire. Le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine demeure résolument à la hausse en janvier. Si les survols continuent de croître de manière impressionnante (+8,9%), les vols touchant la Métropole progressent également de manière tangible (+4,0%), en particulier grâce à l'expansion des vols à l'international ou avec l'Outre-mer (+5,2%).