Un couple britannique devant voyager entre Londres et Catane la semaine dernière avec la compagnie aérienne low cost easyJet a dû sortir de l’avion pour cause de surbooking. Une série d’erreurs humaines avant et après l’incident sont à déplorer, a-t-elle immédiatement détaillé. Le couple s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Londres-Luton en direction de la Sicile le 10 avril 2017, et était déjà à bord de l’Airbus A319 quand l’équipage de la spécialiste britannique du vol pas cher lui a demandé de sortir pour cause de surbooking. Ce qu’il a fait sans problème ni intervention de la police. Selon The Independent, easyJet avait vendu 158 billets pour un vol qui ne comptait que 156 sièges ; le couple avait été « présélectionné » pour être refusé à l’embarquement si les 156 autres passagers ayant acheté un billet se présentaient à l’aéroport.  Mais une fois revenu en salle d’embarquement, les employés d’easyJet lui ont juste expliqué que les prochaines places disponibles étaient quatre jours plus tard. Le couple a du coup annulé sa semaine de vacances. EasyJet a présenté ses excuses aux deux passagers, mais plus intéressant à détaillé ce qui s’était passé – et là où elle avait fauté : d’abord, les deux derniers passagers arrivés à l’enregistrement n’auraient pas dû avoir de carte d’embarquement à la dépose automatique de bagage, leurs billets ayant été mal scannés (le système croyait donc qu’il y avait encore deux sièges libres). Ensuite, ses employés auraient dû expliquer clairement ses droits  au couple débarqué : une solution de vol alternative, avec un vol gratuit sur une autre compagnie (il n’y en avait pas d’autre direct) ou vers l’Italie avec correspondance et nuit d’hôtel (Rome et Milan sont par exemple desservies entre autres par easyJet depuis Luton, et Catane est desservie en direct depuis Gatwick par easyJet, British Airways, Norwegian Air Shuttle et Thomson Airways), ou une compensation selon les règles de l’Union européenne : 400 euros par personne versés sur le champ. La low cost a reconnu que l’envoi par courriel d’un lien vers le règlement européen était insuffisant (il doit être présenté imprimé et à l’aéroport aux passagers lésés), mais a nié avoir refusé une solution alternative de vol ou la compensation. Elle a cependant appelé tout voyageur ayant subi le même sort à se faire connaitre. L’incident serait probablement passé inaperçu sans l’incident à bord d’un vol surbooké de la compagnie United Airlines la semaine dernière, quand la police avait brutalement éjecté un passager tiré au sort et qui refusait de partir.  La compagnie américaine, qui a mis du temps à comprendre « l’indignation universelle » (qui curieusement la vise plus que les policiers responsables de la violence), vient d’annoncer un changement mineur dans sa politique : les employés et membres d'équipages devant prendre un avion au dernier moment ne seront plus acceptés à moins de 60 minutes du départ. Si cela avait été le cas, les quatre passagers « de trop » ne seraient jamais montés à bord de l’avion, et le seul refusant de sortir n’aurait jamais été éjecté…