La future compagnie aérienne low cost Air Belgium pourrait lancer dès l’automne une première liaison entre Bruxelles et Hong Kong, d’autres liaisons vers la Chine et l’Asie du sud-est étant envisagées. Dévoilée en aout dernier, la future spécialiste belge du vol long-courrier par cher attend toujours son certificat d’opérateur (AOC), mais son fondateur et directeur général Niky Tzertakis semble sûr de lui : les premiers vols devraient débuter fin octobre à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem à destination de Hong Kong-Chek Lap Kok, initialement avec quatre rotations hebdomadaires puis ultérieurement six. Air Belgium prévoit d’opérer jusqu’à quatre Airbus A340-300 venus de Finnair, dont on connait désormais la configuration : 21 passagers en classe Affaires, 21 en Premium en 2+3+2 et 264 en Economie (2+4+2), soit 306 places au total. Deux appareils devraient être mis en service avant la fin de l’année, et les deux suivants en février. Les réservations ne seront ouvertes que dans « quelques mois », mais le dirigeant explique dans Le Vif pourquoi il a choisi l’aéroport de la capitale plutôt que celui de Charleroi : ce dernier ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour le très long-courrier, y compris au niveau de la piste. Mais « cela n'augure cependant pas du futur », ajoute-t-il, citant parmi les problèmes rencontrés à Zaventem les possibles amendes pour nuisances sonores. Il précise d’ailleurs que rien n’est signé avec les gestionnaires d’aéroport. Le choix de Hong Kong comme première destination est expliqué par Niky Terzakis par le fait que la mégalopole chinoise « n’a jamais été desservie par des vols long-courrier au départ de notre pays, alors qu'il s'agit d'un hub incontournable et d'une économie florissante ». Il y avait « un intérêt des deux côtés à avoir une liaison régulière », soutient-il, sans citer les investisseurs qui ont porté le lancement d’Air Belgium - deux sociétés de Hong Kong, Pioneer Topworld Ltd. et Sky Master Holdings Limited. Les actionnaires asiatiques sont désormais minoritaires comme le veut la législation européenne, la majorité du capital étant détenu par des Belges et des Européens. Rappelons que le nombre de liaisons directes entre la Belgique et l’Asie est aujourd’hui limité : Brussels Airlines dessert Mumbai depuis le printemps, Hainan Airlines se pose dans la capitale belge en provenance de Pékin plus de Shanghai à partir de la fin octobre, tandis qu’ANA (All Nippon Airways) se pose à Bruxelles en provenance de Tokyo-Narita et Thai Airways depuis Bangkok. Air Belgium existait déjà le siècle dernier, opérant des vols charter autour de la Méditerranée et vers les Caraïbes et les Etats-Unis pour le compte de Sun International entre 1980 et 2000.