Air Berlin, qui a déposé son bilan mi-août suite à la défection de son actionnaire Etihad, met fin à son programme long-courrier depuis Berlin Tegel et abandonne sa ligne entre Dusseldorf et Orlando en Floride. Par ailleurs,Hans Rudolf Wöhrl, homme d’affaires allemand, a annoncé à la télévision allemande qu’il allait émettre une offre de rachat la semaine prochaine.

Les vols d’Air Berlin entre Berlin Tegel et New York et Miami s’interrompront le 25 septembre, bien plus tôt qu’annoncé fin août. Rappelons que la compagnie de Oneworld avait alors révélé son intention d'arrêter ses vols long-courriers depuis Berlin : vers Abu Dhabi, Chicago, Los Angeles et San Francisco,  le 1er octobre. Les vols entre Orlando et Dusseldorf prendront fin quant à eux le 25 septembre. Air Berlin, qui possède 17 Airbus A330-200 explique que les suppressions dans son réseau permettront d’éliminer les «itinéraires déficitaires» et de «stabiliser la situation opérationnelle» à Tegel.

Par ailleurs, Hans Rudolf Wöhrl, investisseur spécialisé dans l’aéronautique, a déclaré à la télévision allemande, qu’il comptait émettre une offre en commun pour la reprise d’Air Berlin avec plusieurs associés la semaine prochaine. Wöhrl avait déjà affirmé qu’il ne comptait pas laisser Lufthansa mettre sa coupe sur les avoirs de la compagnie en faillite et qu’il serait prêt à la racheter « toute entière » s’il le fallait. « Ce sera un programme de plusieurs centaines de millions (d'euros), aux paiements échelonnés. Mais même le premier d'entre eux sera très, très élevé », a-t-il déclaré à la télévision. Selon sa vision, Air Berlin serait gardée entière, sous forme de compagnie charter, sans démembrement de ses avoirs.

Hans Rudolf Wöhrl sera principalement opposé à Lufthansa, qui semble avoir les faveurs du gouvernement. Mais Lufthansa ne prendrait que les avoirs les plus intéressants, notamment 70 avions d’Air Berlin (dont les 38 déjà loués avec équipage et opérant désormais pour le compte d'Eurowings et Austrian Airlines), tout en conservant 3000 des 8600 employés. Parmi les autres intéressés, on peut citer la low cost easyJet, TUIfly, Condor ou encore l’homme d’affaires allemand Alexander Skora, en compagnie d’investisseurs internationaux non identifiés. Ce dernier maintiendrait un réseau très limité, ne conservant que les destinations les plus populaires d’Air Berlin.