L’aviation civile autrichienne a accordé son certificat de transporteur aérien (AOC) à la compagnie aérienne Laudamotion, nouveau nom donné par son fondateur Niki Lauda à la low cost NIKI dont les vols avaient cessé le 13 décembre suite à la faillite de sa maison-mère Air Berlin.

En remettant son AOC à Laudamotion GmbH, basée à l’aéroport de Vienne-Schwechat, Austro Control permet le lancement de vols réguliers à la compagnie qui ne proposait jusque là que des vols Affaires ou charter. La « nouvelle » compagnie autrichienne vient d’enregistrer officiellement un Airbus A320 (OE-LOF), le premier récupéré de la flotte de NIKI ; l’ancien pilote de Formule 1 a déjà annoncé qu’il visait une flotte d’une quinzaine de monocouloirs. Aucun détail n’a filtré sur son aménagement intérieur, ni sur la livrée, ni même sur le début des opérations ; le site web de Laudamotion pour les vols réguliers n’est pas encore lancé.

Le mois dernier, Condor a annoncé qu’elle commercialisera certains des vols de Laudamotion depuis Düsseldorf, Francfort, Stuttgart ou Bâle-Mulhouse à destination de Palma de Majorque, Ibiza et Malaga ; selon ATW, Condor fournira aussi des fonctions opérationnelles, telles que le contrôle de la circulation ou la planification de l’équipage.

L’arrêt des opérations de NIKI le 13 décembre était directement lié à l’annonce du groupe Lufthansa, qui avait renoncé à l’acquérir pour écarter la possibilité d’un veto européen à la reprise des autres activités d’Air Berlin en faillite : l’autorité européenne en matière de concurrence avait « clairement indiqué » à Lufthansa qu’une acquisition de NIKI et son intégration dans la low cost Eurowings « ne seraient pas approuvées pour le moment ».

La low cost autrichienne desservait alors une cinquantaine de destinations dont cinq en Autriche, quatorze en Allemagne, sept en Espagne et Paris, Nice, Calvi, Bâle-Mulhouse, Agadir ou Marrakech entre autres. Elle disposait d’une flotte de 15 Airbus A321 et deux A320, plus treize Boeing 737NG opérés par TUIfly Deutschland.

Rappelons que le groupe IAG (propriétaire de British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level), avait de son côté mis sur table 20 millions d’euros pour racheter la compagnie autrichienne. Mais cette proposition avait été remise en cause par deux décisions de la justice allemande, pour qui la procédure de mise en liquidation de Niki devait avoir lieu en Autriche et non en Allemagne. Niki Lauda avait alors pu obtenir son rachat fin janvier.