La compagnie aérienne Thai Airways a enfin pu déployer un Airbus A350-900 entre Bangkok et Melbourne, après 13 mois de blocage. Le refus des autorités australiennes de certifier l’A350-900 de la compagnie nationale de Thaïlande depuis le mois de septembre 2016 a enfin été levé : depuis le 1er octobre 2017, l’aéroport de Melbourne-Tullamarine accueille tous les jours l’A350-900 de Thai Airways en provenance de Bangkok-Suvarnabhumi. Configuré pour accueillir 32 passagers en classe Affaires et 289 en Economie, il est déployé sur la première des deux rotations quotidiennes à la place d’un Boeing 777-300ER ; l’autre vol quotidien doit lui aussi être à terme opéré en A350-900, Thai Airways ayant également indiqué qu’elle compte déployer son nouvel appareil vers Sydney l’année prochaine. La compagnie de Star Alliance avait reçu comme explication du blocage australien des excuses allant d’un « manque de familiarité » avec l’appareil, principalement sur des « problèmes de navigabilité » (airworthiness). Une raison peu crédible puisque l’Australie accueillait déjà les A350-900 de Qatar Airways (à Adelaïde) et Singapore Airlines (à Melbourne justement), celui de Cathay Pacific desservant Melbourne depuis février. Mais il est vrai que les pays d’origine de ces avions n’étaient pas classés en catégorie II par la FAA, ou victime d’un « red flag » de l’OACI (celui-ci serait en passe d’être levé, la plupart des compagnies du pays ayant été recertifiées en Thaïlande). Thai Airways a mis en service sept des douze A350-900 commandés fermes, et a posé 13 options et 10 droits d'achat. Si l’A350 n’a toujours pas trouvé preneur en Australie, il atterrit aujourd’hui dans les aéroports d’Adelaïde (Qatar Airways), Melbourne et Brisbane (Singapore Airlines et Cathay Pacific dans les deux cas).