Au Sénégal, Air France déménage vers le nouvel aéroport de Dakar-Blaise Diagne AIBD (DSS) dès ce jeudi, jour de son inauguration officielle ; tous les vols de/vers l’aéroport Léolpold Sédar Senghor y sont transférés, avec des numéros de vol inchangés. La compagnie souligne dans un communiqué que l’AIBD, situé à Diass à 50 km du centre-ville de Dakar, offrira à ses clients « l’accès au salon, un parcours SkyTeam dédié à l’enregistrement et à l’embarquement ainsi qu’un espace boutique et restauration ». Les clients seront tenus informés individuellement par la compagnie du changement d’aéroport, le changement de réservation de DKR à DSS étant automatique ; Air France mettra également à jour les billets ainsi que les demandes spéciales et options payantes.
Le nouvel aéroport est selon Air France « une première étape vers la transformation de Dakar en hub régional de l’aviation civile, où 5 millions de passagers annuels sont escomptés dans 5 ans et 10 millions en 2035 ». On notera qu’Air Sénégal ne débutera pas ses opérations comme prévu ce jeudi, même si ses ATR 72-600 devraient prendre part au défilé aérien. La nouvelle plateforme est dotée d’une capacité de 5 millions de voyageurs par an (3 millions pour la première année) pour le terminal passagers et de 50.000 tonnes pour le terminal fret ; elle dispose d’un centre d’entretien et de maintenance.
En France, les syndicats de pilotes SNPL et SPAF réclament régulièrement des augmentations de salaires, qui sont gelés depuis 2011 (comme chez les PNC ou au sol). La Tribune s’est procuré un courrier du directeur général d'Air France Franck Terner dans lequel il explique que malgré le gel des grilles, la rémunération de 90% des pilotes a progressé en raison de l'ancienneté, du passage de copilote à commandant de bord... Entre 2012 et 2017, le salaire annuel moyen des pilotes a grimpé de 12%, à 201.000 euros. « L'évolution de la rémunération moyenne des pilotes présents a été de +9,1%, hors effet des cadences », précise le dirigeant, selon qui hors effet nouveaux entrants « le salaire moyen sur la période a même augmenté de +18% », alors que l’inflation officielle n’était que de +2,5%. Et il précise que le montant moyen d'intéressement au titre de 2017 que vont toucher les pilotes « sera près du triple de celui au titre de 2016 et dépassera 8000€, l'équivalent de 4% du salaire moyen » - sans oublier la croissance envisagée qui devrait déboucher ces prochaines années sur 900 qualifications de type par an « favorable à la rémunération des pilotes ».
« Si les grilles ne progressent pas, le métier se dévalorise », explique un pilote interrogé par La Tribune. Et l’évocation par Franck Terner de négociations plus larges avec les syndicats de pilotes, « incluant, dans un gagnant-gagnant, des évolutions de rémunération avec des changements de système de rémunération, des mesures de productivité et d'efficacité ou de périmètre », risque de faire remonter la tension. Pour un autre pilote, « toucher à la structure de la rémunération, c'est toucher au contrat (…), c'est une quasi-déclaration de guerre ». Revenant sur le cas de Lufthansa, citée par les syndicats comme par le DG, où les salaires ont grimpé mais la croissance ne passe quasiment que par la filiale low cost Eurowings, un troisième conclut que ses collègues de la compagnie nationale allemande « ont gagné la bataille de la rémunération, mais pas celle du périmètre. Nous avons gagné celle du périmètre, et pas celle de la rémunération »…
Boeing 777-300ER a commenté :
7 décembre 2017 - 7 h 24 min
La ligne vers Taïpei est une bonne nouvelle. En revanche, avoir envoyé Joon à Téhéran alors que c’est une destination business et qu’Air France représente auprès des Iraniens l’image de la France, c’est pour moi une faute lourde.
Jean-Yves a commenté :
7 décembre 2017 - 8 h 15 min
Idem pour Le Caire, qui connaît en plus un remplissage important en continu, surtout des classes avant depuis le retour des entreprises françaises … Ce sera mal vécu par la clientèle affaires et par les passagers haute contribution égyptien.
Pet a commenté :
7 décembre 2017 - 8 h 16 min
+1
Faute d’ambition ou gestion d’apothicaire là ou BA met un 777 avec First à bord?
Perplexe a commenté :
7 décembre 2017 - 8 h 33 min
La First de BA c’est une cabine business amélioré pas plus. Quasiment tous ces avions long-courriers y sont équipés. Elle deploie ces 777 / 787 aussi sur TLV ou la demande pour la First n’est pas la, donc ce n’est pas un manque d’ambition de la part d’AF.
Vous avez raison le Caire est une destination surprise pour Joon, Téhéran un peu moins car proche des Emirats Arabe Unis la concurrence doit être forte. Ou alors c’est une stratégie pour faire une plus grande marge sur ces destinations…
Pet a commenté :
7 décembre 2017 - 9 h 20 min
La différence se situe entre le « pas plus » d’une major battant son pavillon et une AFDéclassée en Joon.
Joon étant une low cost sans l’être, ce msg est inaudible hors du microscopique environnement AFranchouillard, les posts le confirment.
Considérer que l’offre vers le Golfe et Téhéran se recoupent est une sévère erreur de stratégie qd on connait les susceptibilités locales, et AF ne saurait feindre de l’ignorer..
Pas de demande pour la F? Vrai que la si récente ouverture du marché Iranien a permis à tous ces affairistes de sonder en profondeur le terrain en qques mois. Ça prête à sourire.
Justin Fair a commenté :
7 décembre 2017 - 8 h 30 min
F. TERNER: “Entre 2012 et 2017, (…) l’évolution de la rémunération moyenne des pilotes présents a été de +9,1%, hors effet des cadences » (…) alors que l’inflation officielle n’était que de +2,5%.”
Chiffres évidemment contestés par les syndicats de pilotes … Entre autres, +2,5% d’inflation entre 2012 et 2017, ce que tout un chacun peut vérifier …
rare a commenté :
7 décembre 2017 - 10 h 24 min
Allez faire comprendre à des Egyptiens et des Iraniens qu’en achetant un billet Joon ils sont sur Air France, ou qu’en achetant un billet Air France, ils sont sur Joon.
Ce message est totalement “inaudible” pour les passagers qui ne vont rien y comprendre. Est-ce que LH dessert Téhéran avec des vols Eurowing? ou BA avec des vols Level?
Bien sur que non!
Il y a bien évidemment un marché sur Téhéran pour les 4 fauteuils Première qu’offre Air France sur ses 777-200. L’Iran s’ouvre comme jamais, les avions sont pleins dans toutes les classes, les grandes fortunes iraniennes sont typiquement une clientèle First.
Bref, une fois de plus Air France à tout faux… et personne n’y comprends rien entre HOP, Transavia, Joon, et Air France… sachant qu’avec Joon les passagers business vont se retrouver 15 ans en arrière avec des vieux 340 et les fauteuils toboggans de l’ex-business d’Air France qui subsistent d’ailleurs sur encore trop grande partie de la flotte d’Air France (un tiers des 777, les 330, les 340 et les 380)… Ça fait beaucoup! ça fait beaucoup trop…
SERPICO a commenté :
7 décembre 2017 - 10 h 49 min
Joon la compagnie ou l’on tond les PNC pour maintenir le pouvoir d’achat des PNT…
Justin Fair a commenté :
7 décembre 2017 - 11 h 43 min
Et bien, ils n’avaient qu’à se mobiliser les PNC, comme l’ont fait les PNT et ce depuis 1998…
victor a commenté :
7 décembre 2017 - 11 h 28 min
et l’aéroport de Dakar? évènement national au Sénégal! personne n’est concerné et pourtant le trafic entre la France (je devrais dire Paris..) est hyper chargé et les tarifs…hyper chers!! et AF hyper…. vieillot!
gik a commenté :
7 décembre 2017 - 11 h 35 min
Qui va y comprendre quelque chose avec Joon? Expliquez-moi? Ce n’est pas une compagnie “low cost” s’évertue-t-on à nous dire… Donc c’est une sous-Air France (relooké jeune/Joon) pour avoir l’air différent qui permet de gagner de l’argent là où Air France en perd… C’est à dire des dizaines et des dizaines de lignes.
Pour ce faire, les PNC voient leur salaire fondre comme neige au soleil et bien sur, on ne touche surtout pas aux salaires de PNT (crime de l’aise-majesté).
Et pour faire passer l’affaire, on “habille” le “sous-Air France” en nouveau concept à la mord moi le noeud, en nous faisant croire que c’est tout nouveau, tout jeune, tout beau.
Mais dans le fond rien ne changera, si ce n’est que le passager (surtout étranger) ne va rien y comprendre, que les passagers business auront toujours un siège de m…., et que Air France va péniblement essayer via ce biais de réduire ses coûts sur certaines lignes trop concurrentielles ou trop déficitaire.
Ca fait le bonheur de quelques marketeux (qui doivent bien se rincer au passage), qui nous font croire que tout est neuf, alors que tout est vieux et surtout très très bancal.
Ce n’est pas avec ce concept vicié dès le départ qu’Air France va s’en sortir. Pourtant on en a vu des “idées” fumeuses partir en fumé: Air Inter Europe, les vols moyen-courriers au départ des escales de province, un Transavia qui ne décolle toujours pas (une flotte ridiculement petite pour concurrencer Ryanair et EasyJet, HOP qui perd de l’argent, etc.).
Je prends le pari que dans deux ans, tout ça se diluera de lui-même…
Malick a commenté :
7 décembre 2017 - 11 h 43 min
En plus du trafic dense existant entre les deux pays dont l’essentiel est assuré par AF, Corsair, XL Airways, Transavia, Aigle Azur en direct, sans compter les escales avec RAM, Iberia, TAP et autres, la France devrait s’intéresser à cela! Il s’y ajoute surtout que Alstom a gagné le marché de 15 rames de TER qui vont desservir dans 2 ans cet aéroport en ligne électrique à grand écartement.
Justin Fair a commenté :
7 décembre 2017 - 12 h 03 min
“Pour ce faire, les PNC voient leur salaire fondre comme neige au soleil ”
Ah oui? Vous connaissez donc les nouvelles grilles? Expliquez-nous!
“crime de l’aise-majesté”
“lèse-majesté” s’il vous plaît … Il n’est pas aisé de se mobiliser et de protester, par la grève s’il le faut, pour ne pas être lésé…