Alors qu’elle fait face à sa première grève de pilotes ce vendredi, la compagnie aérienne low cost Ryanair annonce l’annulation de quelques vols au départ de quatre aéroports italiens – en raison d’un mouvement social dans le contrôle aérien. Elle dévoilera lundi ses préparatifs pour la grève de mercredi en Irlande. Un « petit nombre de vols » ont été annulés et quelques départs sont retardés ce 15 décembre 2017 dans les aéroports de Bergame (8 sur les 77 prévus), Rome-Ciampino (1), Pise (5) et Trévise (6) par la spécialiste irlandaise du vol pas cher, « en raison d’une grève dans le contrôle aérien italien ». Les passagers affectés ont été avertis des habituelles mesures commerciales, et Ryanair leur a présenté ses « sincères excuses pour le désagrément causés par ces grèves injustifiées du contrôle aérien, entièrement hors de son contrôle ». Pas un mot en revanche sur la grève de pilotes annoncée par le syndicat ANPAC, qui doit se dérouler de 13h00 à 17h00 – justement la période durant laquelle les annulations de vols de ce vendredi sont concentrées. La presse italienne a publié hier la lettre sans ambiguïté envoyée par Eddie Wilson : « tous les pilotes Ryanair et les PNC doivent se présenter comme d'habitude vendredi dans la salle des équipages, car toute action prise par chaque employé entraînera la perte immédiate du planning 5on/3off (5 jours de travail, 3 jours de repos) pour tout l'équipage ». Sans oublier les possibles sanctions sur les revenus ou les promotions. Pour la grève du 20 décembre annoncée par des pilotes basés en Irlande mais aussi au Portugal, Ryanair dévoilera lundi un plan d’action pour limiter l’impact du mouvement sur les passagers. Un communiqué mentionne également des grèves mercredi prochain en Allemagne, où le syndicat VC n’a pas fixé de date mais a déclaré que ses membres « pourraient » faire grève en même temps que leurs collègues, mais aussi en Espagne et de nouveau en Italie. Les revendications sont généralement les mêmes quelque soit le pays concerné : préférant passer par son propre système de négociation (les ERC), la low cost refuse de négocier avec tout syndicat extérieur mais aussi avec le nouvel EERC pan-européen lancé par les pilotes.