Le syndicat de pilotes irlandais Impact a maintenu sa menace de grève pendant les fêtes après sa première rencontre officielle avec la compagnie aérienne low cost Ryanair, exigeant une reconnaissance écrite immédiate après des discussions jugées décevantes. La date limite pour une reconnaissance officielle a été fixée à ce 21 décembre 2017 à midi par Impact, représentant 117 pilotes basés en Irlande de la spécialiste du vol pas cher et incluant IALPA. Comme les syndicats en Italie, Espagne, Grande Bretagne, Allemagne et Portugal, il avait levé son préavis de grève (prévue hier) après l’annonce surprise vendredi dernier de Ryanair, qui se disait prêt à reconnaitre les syndicats « officiels » après 32 ans de refus. Mais la première rencontre entre la low cost et le syndicat irlandais mardi soir à Dublin n’a pas donné les résultats escomptés, explique Impact selon qui aucun document écrit n’a été présenté « alors que la direction de Ryanair avait déclaré qu'elle reconnaissait Impact/IALPA en vue des négociations ». Il exige « des réponses rapides » sur les propositions formulées pendant la réunion, laissant planer la menace d’une grève dès le 28 décembre (en vertu du préavis de sept jour obligatoire en Irlande). Ryanair a parlé de son côté d’une entrevue « positive et fructueuse », soulignant qu’il ne s’agit que d’une première étape « dans le processus de reconnaissance ». Son CEO Michal O’Leary avait en effet expliqué la semaine dernière vouloir « négocier avec nos pilotes par le biais de structures syndicales nationales reconnues, et nous espérons que ces structures pourront faire l’objet d’un accord avec nos pilotes en tout début d’année prochaine ». La compagnie a rencontré hier soir les pilotes allemands, et doit en faire de même aujourd’hui au Portugal ; les discussions en Italie, en Espagne et en Grande Bretagne sont programmées début janvier. Ryanair a en outre précisé mardi qu’elle était prête à rencontrer également les syndicats de PNC début 2018. En Allemagne, le syndicat d’hôtesses de l’air et stewards UFO s’est élevé contre les différences de traitement entre pilotes et personnel de cabine, son responsable des négociations salariales Nicoley Baublies déclarant à l’agence DPA que les droits des salariés « ne peuvent pas s'arrêter à la porte du cockpit » ; un argument repris en Italie selon le Figaro par la FIT-CISL qui a demandé « pour tous l’application de la convention collective nationale italienne ».