La compagnie aérienne mexicaine Interjet a cloué au sol quatre de ses 22 SSJ100 de Sukhoi, qui servent désormais de pièces détachées pour maintenir en état de vol le reste de la flotte.

Pour au moins cinq mois, et sans doute beaucoup plus longtemps, les SSJ100 enregistrés XA-JLG, XA-JLV, XA-BVM et XA-PBA et fabriqués entre 2013 et 2015, vont se faire cannibaliser par leurs congénères au sein de la flotte d’InterJet. La faute à des problèmes de maintenance concernant le turboréacteur SaM146, produit par PowerJet, société à 50/50 entre le français Safran Aircraft Engines et le motoriste aéronautique russe NPO Saturn.

Le SSJ100, avait été préféré aux avions de même capacité chez Embraer ou Bombardier, car il était deux moins cher que ses concurrents directs, selon Interjet. Mais « l’entretien et la fourniture de pièces de rechange ont toutefois été beaucoup plus difficiles que prévu », a admis le PDG d’Interjet, Jose Luis Garza. Ce dernier ne veut toutefois pas que le démantèlement des quatre Superjet soit perçu comme un symptôme de difficultés financières pour ce transporteur aérien. Pourtant, la compagnie mexicaine, créée en 2005, était à la recherche d’investisseurs et de compagnies aériennes partenaires aux États-Unis en 2017, mais aucune annonce n’a été faite.

Rappelons aussi que l’autorité de l’aviation civile russe, Rosaviatsia avait identifié une fatigue matérielle précoce sur certains SSJ100 en décembre 2016 et avait recommandé leur mise à terre, le temps d’une inspection.

Interjet exploite les SSJ100, configurés pour accueillir 93 passagers, aux côtés de 50 Airbus A320 et de six A321. Après Aeroflot, qui exploite 35 SSJ100, InterJet est le deuxième plus grand opérateur du jet régional russe.