La compagnie aérienne low cost Ryanair proposera à l’automne deux nouvelles liaisons en France, entre Bordeaux et Valence et entre Nantes et Séville. En revanche le Londres – Deauville ne sera pas reconduit cet été, faute de subventions. Le Maroc profitera également de l’importante croissance annoncée en Espagne.
Dans le cadre du lancement de 29 nouvelles routes en Espagne pour la saison hivernale 2017-2018, la spécialiste irlandaise du vol pas cher proposera deux vols par semaine entre Bordeaux-Mérignac et l’aéroport de Valence-Manises, sans plus de détail puisque les ventes ne seront ouvertes que le mois prochain. Ryanair sera sans concurrence sur cette ligne ; elle propose déjà à Bordeaux des vols depuis Charleroi, Londres-Stansted, Edimbourg, Cork, Rome-Ciampino, Milan-Bergame, Bologne et Porto. Valence bénéficiera de cinq autres nouveautés, dont Fès et Tanger avec deux vols par semaine chacune.
A Nantes-Atlantique, la low cost lancera également fin octobre 2018 deux rotations hebdomadaires vers l’aéroport de Séville, un axe déjà proposé par Transavia France et Vueling. Il s’agira de la cinquième route de Ryanair à Nantes, après celles depuis et vers Dublin, Edimbourg, Marseille et Fès. Séville aura droit au total à 13 nouvelles routes l’hiver prochain, entre autres vers Luxembourg (2 vols par semaine), Rabat (2) et Tanger (2), toutes sans concurrence.
L’aéroport de Deauville-Normandie en revanche ne retrouvera pas cet été sa liaison au départ de Londres-Stansted, proposée deux fois par semaine par Ryanair depuis 2015. La Région a en effet annulé la subvention annuelle de 300.000 euros. « On n’est pas là pour financer des compagnies privées », a déclaré le président du conseil régional Hervé Morin sur actu.fr, soulignant qu’on lui avait annoncé « environ 17.000 passagers. Sachant qu’ils faisaient l’aller-retour, ça n’en fait que 8000, admettez que ça fait cher du passager », a-t-il ajouté. Pour la saison été 2017, Ryanair avait promis d’apporter « 25.000 clients annuels à l’aéroport de Deauville ».
La présence en France de Ryanair a été évoquée mardi par le directeur commercial David O’Brien, la prochaine reconnaissance des syndicats dans l’hexagone ayant selon lui « un bon côté » : l’ouverture de deux bases, avec cinq Boeing 737-800 chacune. Il a pour cela rencontré des représentants des aéroports de Nantes et Bordeaux justement, mais aussi de Marseille, Lyon et Toulouse. Le CEO Michael O’Leary a de son côté rappelé à Bloomberg que les négociations avec les syndicats « ne ralentiront pas la croissance », y compris en Irlande, Allemagne, Italie, Belgique et Espagne où les discussions se poursuivent.
L’Espagne justement aura droit à 29 nouvelles liaisons l’hiver prochain, pour une croissance du trafic estimée à 9% avec un total de plus de 500 routes, une présence dans 26 aéroports et 41,5 millions de passagers. Barcelone sera reliée à Malte, Ténériffe Sud à Milan-Malpensa, Gran Canaria à Venise-Trévise, Santander à Budapest, et trois routes seront lancées à Palma de Majorque ainsi que trois autres à Alicante (en plus des 19 annoncées à Séville et Valence). Selon Michael O’Leary, les prix vers la Catalogne ont été réduits de 30% en raison du manque de demande, les touristes étant selon lui plus frileux en raison de la crise politique ; ce qui a tout de même permis à Ryanair de « maintenir le nombre de passagers au départ et à l’arrivée de nos trois aéroports de Barcelone », ajoute le CEO.
Fcb1962 a commenté :
14 février 2018 - 7 h 36 min
Deauville ne subventionne plus….voilà un exemple à suivre si au moins nos conseils régionaux en avaient……
PL a commenté :
14 février 2018 - 8 h 15 min
” le Londres – Deauville ne sera pas reconduit cet été, faute de subventions ”
sans commentaires…
Olivier777 a commenté :
14 février 2018 - 8 h 22 min
300000/8000=37.50€ brut de subvention par pax. Autant leur donner un coupon de la même valeur pour la casino ça ferait venir plus de monde que verser ça à Ryanair !!!
clama92 a commenté :
14 février 2018 - 8 h 55 min
Cet article résume à lui seul la politique de la France en matière de transport aérien.
Tant que les présidents des conseils généraux continueront à dilapider l’argent publique au nom de leur ego, rien ne changera ! Ils veulent tous leur Aeroport avec des lignes européennes financées par le contribuable.
Tout à fait d'accord! a commenté :
14 février 2018 - 9 h 26 min
Il y a la peut être une vraie idée à creuser: puisque Ryanair nous dit regulierement developper l’activité et les emplois sur place grâce aux passagers qu’elle apporte, et que les pouvoirs publics qui subventionnent ces lignes utilisent le même argument, sachant par ailleurs que Ryanair est largement bénéficiaire d’une part, et, d’autre part que MOL hurle en permanence contre les subventions aux entreprises qui faussent la concurrence, je propose de transformer le fonctionnement du systeme selon le schéma suivant:
Les diverses autorités suppriment ces subventions aux compagnies aériennes pour la desserte de leurs aéroports .
Elles transforment ces montants financiers en” bons d’achat” distribués à l’arrivée aux passagers, valables une semaine depuis l’arrivée et utilisables dans tous les divers commerces qui relèvent de leurs zones d,influence ( restaurant, cafés, hébergement,commerces…etc…)
Au moins, on será certain que cet argent public servira réellement au développement économique local car, d’une part, il ne partira pas gonfler des bénéfices internationaux, et d’autre part, comme il est distribué ” aux passagers á l’arrivée”, il ne permettra pas de subventionner des clients au départ…qui vont dépenser leurs sous au loin et donc ne profitent pas à la zone qui finance…
Mindyou a commenté :
14 février 2018 - 8 h 58 min
Quand on regarde le programme des vols depuis Deauville, ce sont presqu’uniquement des destinations de vacances. La liaison avec Londres était l’une des rares liaisons amenant des étrangers à Deauville. Elle disparaît. Ce n’est sûrement pas grave pour Ryanair – de toute façon, Deauville n’est plus guère une destination à la mode, elle fait plutôt “has been” …
ARNAUD a commenté :
14 février 2018 - 9 h 46 min
Destination “has been”, c’est vous qui le dites. Vous raisonnez comme si tous les passagers de cette ligne venaient à Deauville, en fait ils venaient dans toute la Normandie, y compris dans ils plus petits villages où ils possédent une fermette. Cala dit Deauville, au cœur du triangle Caen-Le Havre-Rouen devrait être le seul aéroport commercial de Normandie.
atplhkt a commenté :
14 février 2018 - 9 h 06 min
Nombre de collectivités territoriales pour “justifier” leur aéroport et pour y avoir des dessertes commerciales ont subventionné des compagnies (déjà en 1972 pour certaines plateformes connues à l’époque de T.A.T ….).
La responsabilité de subventions inutiles (certaines ont été utiles : exemple investissement du terminal MP 2 – ancien hangar aménagé – à MARSEILLE : 23 % du trafic total en low cost) est plus le fait des collectivités territoriales que de telle ou telle compagnie (qui peut demander mais n’en décide pas …..).
Celle de Deauville est dans son rôle si elle estime que la subvention n’apporte pas les retombées escomptées.
Airbid a commenté :
14 février 2018 - 9 h 15 min
La géographie selon Ryanair : “les trois aéroports de Barcelone”. Mais Gerone et Tarragone ne sont pas Barcelone, loin s’en faut.
fred06 a commenté :
14 février 2018 - 9 h 20 min
Sachant qu’touriste reste en moyenne 5 jours et dépense en moyenne 120 euros par jour c’ déjà plus de 100 euros de tva de perdus, 15 euros de taxe de séjour pour la ville plus tutes les autres taxes sur les salaires….et les emploie indirects!
Amusant non ?
Backdoor a commenté :
14 février 2018 - 10 h 24 min
Si la région a cessé les subventions pour Deauville ce n’est pas pour rien il facile d’avancer des chiffres avez-vous des études sérieuses à ce sujet ?