Un blizzard a forcé les autorités à suspendre les recherches dimanche soir dans les montagnes du sud-ouest iranien, où un avion de la compagnie aérienne Aseman Airlines transportant 60 passagers et six membres d’équipage s’est écrasé dans la matinée.
Le directeur des relations publiques d’Aseman Airlines Mohammad Tabatabai a déclaré le 18 février 2018 à l’agence Isna que les opérations de secours n’ont eu « aucun accès à l’endroit exact de l’accident, et donc ne peuvent pas confirmer de manière précise et définitive la mort de tous les passagers » ; plus tôt dans la journée, il expliquait qu’il n’y avait aucun survivant parmi les 60 passagers, deux pilotes, deux PNC et deux agents de sécurité présents à bord de l’ATR 72-200. L’appareil s’est écrasé à environ 4000 mètres d’altitude ; outre un relief rendant l’accès difficile, la région des monts Zagros subissait hier un vent violent et une alternance de chutes de neige et de pluies. Les recherches devraient reprendre ce lundi matin, si la météo le permet.
Le vol EP3704 d’Aseman Airlines devant relier l’aéroport de Téhéran-Mehrabad à celui Yasouj avait décollé peu après 8h00 dimanche, disparaissant des écrans radar après 45 minutes de vol à environ 25 kilomètres de sa destination.
L’ATR 72-200, immatriculé EP-ATS, construit en octobre 1993, avait rejoint la flotte d’Aseman Airlines deux mois plus tard et n’avait jamais connu d’incident grave selon la compagnie. Elle en opère trois autres ainsi que deux 72-500, tous âgés de plus de vingt ans et aménagés pour accueillir 70 passagers. La levée de l’embargo américain en 2015 lui a permis de commander trente Boeing 737 MAX 8 et MAX 9 livrables à partir de 2019, une commande finalisée en juin dernier. Sa flotte compte aussi six Airbus A320, un A340-300, six ATR 72, trois Boeing 727 (plus un en version cargo) et sept Fokker 100.
Aseman Airlines avait déjà connu un accident mortel en octobre 1994 quand un Fokker F28 reliant Ispahan à Téhéran s’était écrasé, tuant les 59 passagers et sept membres d’équipage à bord. Le dernier accident grave d’un avion civil en Iran remonte à 2014, quand 39 personnes avaient été tuées dans le crash d’un Antonov 140 de la compagnie iranienne Sepahan Airlines, peu après son décollage de la capitale.
Arnaud0 a commenté :
19 février 2018 - 10 h 57 min
Dans le titre, j’aurais écrit: “Les recherches suspendues en raison du mauvais temps”, car je doute que ce soit le temps qui décide!
Airbid a commenté :
19 février 2018 - 22 h 59 min
Mais ma pauvre dame, aujourd’hui on n’apprend plus que l’Anglais et les langues régionales, alors la pureté du Français, vous pensez…!
Rami a commenté :
19 février 2018 - 11 h 43 min
Une triste nouvelle ;
Intempéries donc des vents forts comme je l’ai affirmé ici hier en analysant les archives météo de la zone d’impact :
http://www.air-journal.fr/2018-02-18-iran-66-morts-le-crash-dun-avion-de-la-compagnie-aseman-airlines-5194750.html/comment-page-1#comment-382997
50 km/h un pic mensuel mais sans doute plus car les appareils de mesure sont souvent installés en pleine alors que les déviations du vent par les montagnes leur augmontent la vitesse et créent des zones de turbulance.