La compagnie aérienne Virgin Atlantic va proposer un deuxième vol quotidien entre Londres et Johannesburg l’hiver prochain, toujours opéré en Dreamliner. Elle vient d’autre part d’annoncer ses premières pertes en quatre ans, blâmant la météo, la faiblesse de la livre et Rolls Royce.

A partir du 28 octobre 2018, la compagnie britannique proposera un deuxième vol chaque jour entre sa base à Londres-Heathrow et l’aéroport de Johannesburg-OR Tambo, opéré en Boeing 787-9 Dreamliner pouvant accueillir 31 passagers en classe Affaires, 35 en Premium et 198 en Economie (dont 36 Delight avec plus d’espace pour les jambes). Les départs de cette nouvelle rotation sont programmés à 16h45 pour arriver le lendemain à 5h45 (durée de vol 10h55), les vols retour quittant l’Afrique du Sud à 22h20 pour se poser le lendemain à 7h30. Ce vol ne sera mis en vente que le 24 mars prochain, sans que l’on connaisse l’impact sur les horaires de l’actuel (départ de Londres à 18h55, retour à 21h10).

Virgin Atlantic est en concurrence avec British Airways et South African Airways sur cette route, la compagnie sud-africaine ayant annoncé de son côté la suppression de son deuxième vol quotidien vers Heathrow dès le 20 avril.

Selon le directeur commercial Shai Weiss, Virgin Atlantic « est fière de servir l’Afrique du Sud depuis plus de 20 ans. Johannesburg est l’une des destinations les plus populaires de notre réseau, et nous sommes ravis d’ajouter un deuxième service quotidien pour créer encore plus d’opportunités de voyages pour nos clients ». Les horaires seront les premiers à permettre une arrivée tôt le matin à Johannesburg, et dans l’autre sens faciliteront les correspondances avec les vols de Virgin et de Delta Air Lines, son actionnaire et partenaire de coentreprise transatlantique. Elle espère ainsi transporter 300.000 passagers par an entre les deux villes.

Virgin Atlantic double Jo’Burg, plonge dans le rouge 1 Air Journal

La compagnie britannique a d’autre part annoncé ses premières pertes en quatre ans, avec -24,8 millions de livres en 2017 contre un bénéfice ajusté avant impôts de +23 millions l’année précédente ; ses revenus ont en outre reculé de 1,1% à 2,66 milliards de livres. Les problèmes de moteurs Rolls Royce Trent 1000 sur certains Dreamliner, la faiblesse de la livre sterling nuisant à la demande locale, la météo particulièrement mauvaise sur deux marchés clés (Amérique du nord et Caraïbes), mais aussi la concurrence de la low cost Norwegian à Gatwick, sont avancés comme explications à ces mauvais résultats. Le trafic de Virgin Atlantic a d’ailleurs perdu 100.000 clients en 2017, avec 5,3 millions de passagers transportés, et son coefficient d’occupation a reculé de 0,4 point de pourcentage à 78,3%.

Craig Kreeger, directeur général de Virgin Atlantic, a déclaré que l’environnement demeurait « difficile », mais n’a pas voulu dire si de nouvelles pertes étaient attendues pour 2018. Il a rappelé que le lancement d’un tarif sans bagage en classe Economie, à l’image de toutes ses concurrentes régulières, devraient l’aider à mieux lutter contre l’expansion du low cost long-courrier. Virgin Atlantic a d’autre part confirmé la location de trois Airbus A330-200 pour « assurer la continuité d’un service fiable » en attendant que de nouveaux Trent soient livrés ; des négociations sont en cours avec le motoriste pour obtenir des compensations (comme les 300 millions de dollars qu’aurait obtenu Airbus de Pratt & Whitney).

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