La compagnie aérienne low cost Ryanair va préventivement annuler jusqu’à 300 vols le 25 juillet et 300 autres le lendemain, afin de minimiser l’impact sur les passagers de la grève annoncée par des syndicats d’hôtesses de l’air et stewards en Belgique, au Portugal et en Espagne.

Alors qu’elle fait déjà face à une grève des pilotes irlandais demain et mardi prochain, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a diffusé hier soir un message sur les réseaux sociaux annonçant l’impact sur le programme de vol des deux jours de grève de PNC annoncés le 5 juillet. Ryanair « annulera jusqu’à 300 des 2400 vols prévus mercredi et jeudi », afin de « minimiser les perturbations causées aux passagers par des grèves pas nécessaires de la part de certains personnels de cabine en Belgique, au Portugal et en Espagne ». Et elle précise l’impact dans les trois pays concernés : jusqu’à 200 vols seront annulés chaque jour depuis et vers l’Espagne (24% du programme quotidien), 50 depuis et vers le Portugal (27%), et 50 depuis et vers la Belgique (31% des 160 vols prévus chaque jour). L’Italie en revanche ne sera pas touchée par la grève selon un porte-parole de la compagnie, même si un syndicat de PNC avait promis de se joindre au mouvement.

La low cost a commencé dès hier à prévenir par SMS ou courriel les quelque 100.000 passagers affectés pendant les deux jours de grève (« sur 860.000 »), proposant la possibilité d’être réaffecté sur un autre vol dans les sept jours avant ou après les deux jours de grève, ou celle de recevoir le remboursement complet de leur billet « dans les sept jours ouvrables ». Du personnel supplémentaire a été affecté dans les centres d’appel pour aider les clients.

Quelque 8000 hôtesses de l’air et stewards s’étaient réunis début juillet sous la bannière Cabin Crew United, et avaient publié une liste de huit revendications sur : les conditions économiques, la sécurité et les plannings, une « culture du travail équitable », l’emploi via les agences, les contrats nationaux, les arrêts maladie, les ventes à bord et le travail au sol. Liste que Ryanair avait qualifiée « d’inutile », déclenchant les appels à la grève pour la semaine prochaine par cinq syndicats non reconnus.

« Ces grèves n’ont aucune justification, et aucun autre but que de gâcher les vacances des familles et bénéficier à d’autres compagnies », affirmait hier soir dans le communiqué le directeur marketing de Ryanair Kenny Jacobs.  « Le personnel de cabine de Ryanair dispose d’un bon salaire, jusqu’à 40 000 euros annuels (dans des pays avec un fort taux de chômage des jeunes), des plannings compétitifs avec 14 jours off par mois, de très bonnes commissions sur les ventes à bord, des primes pour luniforme et des jours de congé maladie », a-t-il souligné.