En réponse au crash de Germanwings en 2015, l’Union européenne a publié de nouvelles règles, notamment des dispositions visant à améliorer la santé mentale des équipages du transport aérien mais aussi les tests de dépistage de drogues et d’alcool.
Daté du 23 juillet 2018, le règlement 2018/1042 de la Commission européenne modifie le règlement (UE) no 965/2012 en ce qui concerne « les exigences techniques et les procédures administratives applicables à l’introduction de programmes de soutien, l’évaluation psychologique des membres de l’équipage de conduite, ainsi que le dépistage systématique et aléatoire de substances psychotropes en vue de garantir l’aptitude médicale des membres de l’équipage de conduite et de l’équipage de cabine ». En clair, les navigants travaillant pour des compagnies aériennes européennes auront accès à un programme de soutien pour les aider à reconnaître, gérer et surmonter les problèmes psychologiques qui pourraient affecter négativement leur capacité à opérer en toute sécurité. Les tests de dépistage pour l’alcool et les drogues des pilotes et PNC deviennent systématiques à l’embauche, et des tests inopinés seront menés après une réadaptation et un retour au travail. Enfin des tests aléatoires de dépistage de l’alcoolémie devient obligatoire pour toutes les compagnies opérant dans l’Union européenne, qu’elles soient originaires du continent ou pas.
Le règlement sur la santé mentale des équipages aériens prévoit une période de transition de deux ans, au cours de laquelle l’industrie et les États membres peuvent préparer la mise en œuvre et mettre en place l’infrastructure nécessaire pour s’y conformer. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) publiera des moyens de conformité et des « éléments indicatifs acceptables (AMC / GM) » pour soutenir la mise en œuvre et l’interprétation des nouvelles règles.
Le directeur exécutif de l’AESA Patrick Ky a déclaré dans un communiqué : ces nouvelles règles européennes « reprennent les propositions faites rapidement par l’agence suite à l’accident de Germanwings Flight 9525, en consultation avec la communauté aéronautique au sens large, en introduisant les bons outils pour préserver la santé mentale des équipages aériens ». Appelées Air OPS Implementation Rules, ces règles complètent les propositions émises par l’AESA en août 2016, concernant la mise à jour des exigences médicales pour les pilotes (Part-MED). Mais les tests de dépistage ont déjà provoqué des réactions négatives chez certain syndicats de pilotes, qui craignent des atteintes à la vie privée voire une augmentation de la stigmatisation des maladies mentales.
Le 24 mars 2015, Andreas Lubitz, copilote du vol 4U9525 de Germanwings entre Barcelone et Düsseldorf avec 150 personnes à bord, avait profité de l’absence momentanée du commandant de bord pour s’enfermer dans le cockpit, et engager la descente de son Airbus 320 jusqu’à le faire percuter un massif des Alpes de Haute-Provence. L’homme avait multiplié les rendez-vous avec des médecins pendant les semaines précédentes, parlant entre autres de sa peur de devenir aveugle.
Following the lessons learned from the tragic Germanwings accident of 2015 we adopt new safety rules on the mental fitness of aircrew & introduce new requirements incl. support programmes, psychological assessments & tests: https://t.co/2WPcItsZFj #AirSafety
— EU Transport (@Transport_EU) July 25, 2018
Papy a commenté :
26 juillet 2018 - 13 h 17 min
Ouais comme d’hab, cela ne sert pas à grand chose mais rassure l’opinion public.
Au maxi, une dizaine de cas suspectés de suicide dans le monde dans toute l’histoire de l’aviation, c’est certes trop mais à comparer aux accidents de bus ou autres moyens de transports …
Surtout question santé mentale, on ferait mieux de s’occuper des TRUMP, POUTINE, KIM JONG-UN, etc … car là c’est la vie de millions de gens qui est en jeu !
B777 a commenté :
26 juillet 2018 - 16 h 40 min
+1
Le monde de l’aviation est toujours amplifié par les médias,même à ratio beaucoup plus inférieur que d’autres moyens de transport,il suffit qu’un Cessna mono place rate son atterrissage,on l’annonce en 1 ère ligne !
Erik de Nice a commenté :
27 juillet 2018 - 1 h 20 min
Poutine, « des millions de vies en jeu »???
??????????????
Occupez-vous déjà du SNPL pour coller au plus près du sujet de l’Article et accessoirement de Macron..
Backdoor a commenté :
26 juillet 2018 - 18 h 25 min
Il a fallu attendre ce drame pour se pencher sur le problème comme d’habitude aucune anticipation
Justin Fair a commenté :
27 juillet 2018 - 8 h 16 min
Ah? Parce que vous croyez qu’il n’y avait aucun contrôle avant l’accident ?
Il faut dire qu’avec la réglementation européenne en vigueur depuis quelques années, les analyses et donc les dépistages, sont devenus moins fréquents…
Heidrek a commenté :
29 juillet 2018 - 18 h 31 min
Ce qui est plus étonnant dans le cas de germanwings.. Le pilote était déjà suivi par des psychomerdologistes qui l’ont laissé volé…. À quand un contrôle des psychomerdologistes… L’accident de germanwings en l’occurrence, il s’agit bien de leur faute..
Du coup on est mdr avec les ‘ou eaux test psycho des compagnies… Par exemple cebu pacific demandent quel serait notre comportement face à un voisin qui prend de la drogue..?? Aucun je le laisse planer