Les pilotes adhérents au syndicat SNPL de la compagnie aérienne HOP! Air France ont voté en majorité  en faveur de l’accord proposé sur la future convention collective, rassemblant en un texte unique celles d’Airlinair, Brit’Air et Regional.

La consultation interne lancée début juillet par le SNPL HOP ALPA s’est achevée le 30 juillet 2018 sur un vote positif, a annoncé mardi le syndicat majoritaire chez la filiale régionale d’Air France, avec un taux de participation de 73,72%. « Toute la convention est validée à la majorité des votants », a indiqué le président du syndicat Armand Simon dans Le Figaro, sans préciser le pourcentage de « oui ». Le SNPL HOP ALPA signera donc l’accord, et la nouvelle convention collective « se mettra en place au fur et à mesure à partir de septembre ». M. Simon a rappelé au passage que les « arriérés des grilles de salaire » seront payés de façon rétroactive au 1er janvier 2018.

Le Flight Union Cockpit (FUC), troisième syndicat de pilotes chez HOP!, a également déclaré hier qu’il signera la nouvelle convention collective, son président Marc Fradet expliquant dans le quotidien : « Nous avons envoyé la future possible convention à nos adhérents pour avis. Nous n’avons pas reçu d’avis défavorable, en conséquence nous signerons la convention lorsqu’elle sera présentée à la signature ».

Cette convention collective unique, rendue nécessaire par la fusion finalisée en avril 2016 des trois compagnies régionales Airlinair, Brit’Air et Regional, remplacera donc le texte sur les conditions de travail et de rémunération en place depuis le 1er décembre 2017, imposé unilatéralement par la direction et validé par la DGAC faute d’accord avec les syndicats. « Les dispositions unilatérales concernent l’ensemble des règles applicables aux 850 pilotes de HOP! », notamment pour l’organisation des plannings, les congés, la rémunération et la gestion des carrières, précisait cet hiver la direction de HOP!, même si les négociations « se poursuivent sur l’ensemble de ces thèmes ». A la même époque, un représentant du SNPL reconnaissait que le nouveau texte « est en théorie de meilleure qualité que celui de Regional », mais les anciens pilotes des deux autres compagnies « y perdent avec moins de repos » pour les uns et une « perte de stabilité du planning » pour les autres.

Rappelons que le syndicat majoritaire chez les pilotes avait mené une grève de six jours en juillet 2017 sur le même motif, après avoir régulièrement dénoncé une fusion des trois compagnies régionales réalisée à coûts constants, sans prendre en compte ses conséquences en termes de flotte, d’organisation et de procédures. Après avoir brandi en février dernier la menace d’un nouveau conflit, le syndicat racontait que « c’est finalement en mars 2018 qu’une prise de conscience, bien tardive, du management est finalement intervenue concernant le rôle central des pilotes dans une compagnie aérienne, évitant de peu à l’entreprise de toucher le fond ». Cette « relance du dialogue social sur de nouvelles bases » a depuis permis la rédaction concertée de la nouvelle convention.

HOP! Air France : les pilotes du SNPL vont signer 1 Air Journal