Le Parti québécois veut briser le « quasi monopole » d’Air Canada sur les liaisons aériennes domestiques de longue distance au Canada, rapporte La Presse.

Les médias canadiens évoquent depuis plusieurs mois le prix élevé des tarifs aériens sur certains vols entre Québec ou Montréal et des villes éloignées du vaste territoire canadien. Une réunion au sommet avait alors permis au gouvernement du Québec d’étendre le programme de remboursement d’une portion des tarifs aériens à plusieurs régions, incluant l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord.

Mais selon le parti québécois, cette mesure a permis de subventionner Air Canada au détriment d’autres compétiteurs du transport aérien, qui ne peuvent entrer de façon durable sur le marché alors qu’Air Canada se permet de casser les prix. C’est ce qui serait arrivé à plusieurs reprises, Air Canada affichant des prix plus bas que le seuil de rentabilité lorsqu’un concurrent se positionne sur ses lignes, le forçant à partir, pour ensuite rehausser ces prix, a estimé Jean-François Lisée, chef du Parti québécois et chef de l’opposition officielle du Québec :« Air Canada [a un quasi-monopole] et agit en toute impunité parce que le bureau de la concurrence du Canada ne fait pas son travail. [Air Canada peut ainsi] empêcher [d’autres compagnies] de faire une saine compétition et d’ainsi baisser les prix ».

Aussi propose-t-il de créer un « Bureau de la protection des consommateurs » qui aurait pour mission de fixer un prix plancher. En cas de prix cassés par Air Canada, le Bureau reverserait au concurrent se positionnant sur cette ligne la différence entre prix plancher et prix pratiqué d’Air Canada, ce qui aurait pour résultats d’éviter cette détestable pratique.

Comment aider les compagnies sur les lignes domestiques face au « quasi-monopole » d’Air Canada 1 Air Journal