Le syndicat néerlandais des pilotes de KLM a annoncé mardi être parvenu à un accord sur une nouvelle convention collective de travail avec la direction du groupe aérien KLM-Air France, mettant ainsi fin à la menace d’une grève aux Pays-Bas.
Les pilotes néerlandais avaient menacé la compagnie néerlandaise KLM d’un mouvement social à la rentrée si elle ne recrutait pas de nouveaux salariés pour alléger leur charge de travail et leur permettre de bénéficier de suffisamment de repos entre deux vols. Hier, la direction et le syndicat des pilotes, avec l’aide d’un médiateur, sont parvenus à un compromis permettant aux pilotes de bénéficier plus tôt que prévu de périodes de repos plus longues. L’accord doit encore être approuvé par la base, mais le syndicat a déclaré renoncer aux préparatifs en vue d’une grève.
A l’annonce de cet accord chez leurs collègues néerlandais, les représentants des pilotes d’Air France ont dénoncé l’absence de négociation chez la direction de la compagnie française. “On voit bien qu’ailleurs la négociation et la signature d’accords sont tout à fait possible et bizarrement chez nous ça ne l’est pas“, a déclaré Philippe Evain, président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
“Le conseil d’administration d’Air France-KLM n’a pas donné mandat au management d’Air France pour négocier autour de la revendication salariale de l’intersyndicale d’Air France (+5,1%), celle-ci n’étant pas compatible avec la stratégie d’investissement et de croissance qu’il a fixée pour la compagnie“, a réaffirmé, pour sa part, la direction du groupe Air France-KLM, citée par l’agence Reuters.
L’intersyndicale d’Air France, qui regroupe neuf organisations syndicales dont le SNPL, a prévu de se réunir vendredi prochain pour décider d’éventuelles “actions” afin d’obtenir l’augmentation de 5,1% des salaires à l’origine des 15 jours de grève cette année. Une nouvelle grève serait annoncée à l’issue de cette réunion intersyndicale ?
l'aiglon a commenté :
5 septembre 2018 - 12 h 47 min
Et de l’autre coté, on fait rien faut attendre le nouveau PDG ! Meme là la direction prend les employés pour des c..s .
Rame a commenté :
5 septembre 2018 - 12 h 57 min
« Le conseil d’administration d’Air France-KLM n’a pas donné mandat au management d’Air France pour négocier autour de la revendication salariale de l’intersyndicale d’Air France (+5,1%), celle-ci n’étant pas compatible avec la stratégie d’investissement et de croissance qu’il a fixée pour la compagnie”
Oui enfin on peut en déduire que si chez KLM on a fait des efforts, ça ne devait pas non plus être compatible au départ avec la stratégie d’investissement puisqu’on leur avait dit non. Un médiateur aurait déjà pu être nommé histoire de préparer le terrain mais non rien.
Ah si pour augmenter le salaire du boss il n’y a pas eu besoin de médiateur.
Perplexe a commenté :
5 septembre 2018 - 12 h 58 min
Les augmentations obtenus sont fortes, ca va faire mal chez AF si les négociations ne demarrent pas / n’avancent pas avec un geste par la compagnie.
Le soucis majeur pour AF après la sortie du conflit est que Philippe Evain, celui qui ne voulait pas de Joon / accepter quelconque changement, à des chances d’être réélu pour 4 ans a la tête du SNPL (la branche et la tête dur des syndicats) ce qui entrainerai une reforme quasi impossible dont AF a tant besoin.
Let’s wait & see.
Justin Fair a commenté :
5 septembre 2018 - 13 h 45 min
“Le soucis majeur pour AF après la sortie du conflit est que Philippe Evain, (…) à des chances d’être réélu pour 4 ans a la tête du SNPL (la branche et la tête dur des syndicats)”
Ah ça, c’est vous qui le dites! … La volonté d’Evain de maintenir le SNPL dans l’Intersyndicale ne plait pas du tout à la base et il est de plus en plus contesté…
De plus, regardez donc les chiffres de la participation à la fin du drenier mouvement de grève des pilotes… La prochaine ( si il y a une prochaine…) , il risque de la faire tout seul ou presque!
Quant à ce que le SNPL soit la ” tête dur des syndicats” (sic), vous allez faire de la peine à ALTER…
rv2lyon a commenté :
5 septembre 2018 - 13 h 19 min
De vrais comiques au SNPL. “Les signatures d’accords sont possibles mais pas chez nous…” Et oui messieurs et mesdames les syndicalistes du SNPL. Pour négocier et signer il faut être deux, raisonnables et accepter de faire des concessions. Commencer, NON, anticiper en annonçant au nouveau PDG que l’on va relancer les grèves et plus dures… Voilà ce que l’on appelle être volontaires pour aboutir dans le consensus.
Les pilotes pourraient abandonner par exemple l’accord de 1960 qui fait qu’ils sont les derniers à bénéficier de cet accord. Cela augmenterait la compétitivité d’AirFrance sans toucher à la sécurité des passagers et donnreait en échange un argument pour une augmentation des salaires.
Mais je dis cela, en tant que futur ex passager AirFrance car lassé d’être l’otage de son personnel.
Justin Fair a commenté :
5 septembre 2018 - 17 h 01 min
Il dit quoi cet accord de 1960?
Il a été signé et abandonné (?) par quelles compagnies?
flyer2 a commenté :
5 septembre 2018 - 13 h 26 min
« On voit bien qu’ailleurs la négociation et la signature d’accords sont tout à fait possible et bizarrement chez nous ça ne l’est pas« , a déclaré Philippe Evain, président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
Il faut savoir se remettre en cause. Il fait sûrement partie du problème? Qui dit négociations, dit compromis. (compromis acceptable par les deux parties)
Ces derniers temps, ici, je vois de nouveau le retour en force de l’argument du rattrapage salariale sur les précédentes années qui est un due…
Encore une fois, ce n’est pas une obligation. Il n’y a aucune loi. D’autres arguments peuvent être recevable mais celui consistent a dire: “on a le droit, parce que les 5 dernières années on en a pas eu” ce n’est absolument pas une règle.
Rame a commenté :
5 septembre 2018 - 15 h 37 min
” D’autres arguments peuvent être recevable mais celui consistent a dire: « on a le droit, parce que les 5 dernières années on en a pas eu » ce n’est absolument pas une règle.”
Le personnel AF dans son ensemble n’a pas bronché durant cette phase de stagnation car la promesse des accords signés par les syndicats et la direction offraient un rattrapage lorsque la compagnie se porterait mieux. Un bénéfice historique semble indiquer que c’était le cas.
Or au lieu de négocier, la direction a dit 1% et quelques miettes et rien d’autres avec un referendum qui fut une idée bien calamiteuse.
Justin Fair a commenté :
5 septembre 2018 - 17 h 05 min
Comme vous dîtes : ” acceptable par les DEUX parties”… C’est là où le bât blesse…
Surtout quand une partie dit qu’il n’y a rien à négocier…
Justin Fair a commenté :
5 septembre 2018 - 13 h 54 min
“… une reforme quasi impossible dont AF a tant besoin.”
Question réforme, Air France a surtout besoin, d’une diminution des charges externes ( sans parler des taxes et autres charges sociales), pour être au niveau de KLM et des autres majors… Et à ça P. Evain ne serait pas du tout opposé, bien au contraire…
Karin a commenté :
5 septembre 2018 - 16 h 45 min
Air France attend que l’état aide et verse des milliards d’euros pour relancer l’activité! Il semblerait que le PRESIDENT soit particulièrement attentif à la situation et serait d’accord pour un versement de plusieurs milliard en prêts non-remboursables d’ici peu
l'aiglon a commenté :
5 septembre 2018 - 17 h 08 min
Non, AF voudrait seulement ne plus être une vache a lait ou un impot détourné pour le gouvernement.