La compagnie aérienne Korean Air devrait passer une nouvelle commande d’avions long-courriers, très probablement pour des Boeing 787 Dreamliner. Le dégel des relations diplomatiques avec le voisin nord-coréen devrait d’autre part lui bénéficier à moyen terme.

Lors d’une conférence à Jeju le 19 octobre 2018, le président de la compagnie nationale de Corée du Sud Walter Cho a évoqué une prochaine commande d’avions, sans toutefois préciser de date ni le nombre d’appareils concernées. « Nous étudions nos options », a-t-il déclaré, car « nous avons grand besoin d’appareils à fuselage large supplémentaires ». Il a évoqué une « très forte possibilité » pour que Korean Air achète des Dreamliner supplémentaires ; en opère actuellement huit des dix 787-9 attendus, qui sont configurés pour accueillir 6 passagers en Première, 18 en classe Affaires et 245 en Economie (269 sièges). Mais il a aussi mentionné les 777X « pour remplacer nos 777 vieillissants » (42 -200ER, -300 et -300ER en service, aux côté de trois 747-400 et dix 747-8i), tout en gardant « l’esprit ouvert à propos des Airbus A350 ». La compagnie opère aussi 29 A330-200 et -300, ainsi que dix A380.

La compagnie de l’alliance SkyTeam attend encore deux Dreamliner donc et six 777-300ER, mais l’essentiel du renouvellement de sa flotte porte pour l’instant sur les vols régionaux – avec trente A321neo et autant de 737 MAX 8 déjà commandés, plus vingt options sur chaque modèle, et des livraisons à partir de l’année prochaine (elle opère huit A220 ex-CS300, et 34 737).

Le président de Korean Air a d’autre part évoqué la Corée du Nord, où le regain de tension avec les USA avait eu un impact sur le nombre de passagers et les résultats financiers. Le dégel affiché « est un bon signe » » pour la compagnie, a-t-il expliqué dans ATW, non seulement pour rassurer les visiteurs en Corée du Sud mais aussi à plus long terme pour l’ouverture de liaisons aériennes. « Si tout se passe bien, nous pourrions avoir de belles opportunités en Corée du Nord », a déclaré M. Cho, le voisin n’étant desservi que depuis la Chine à l’heure actuelle. Les officiels nord-coréens ont déjà pris contact avec l’OACI et d’autres pays pour améliorer la sécurité aérienne dans le pays et envisager des ouvertures de lignes ; mais cela prendra du temps. Une « régularisation » de l’espace aérien permettrait en outre à Korean Air de proposer des liaisons sans détours et donc moins gourmandes en carburant, a conclu le président – sans cacher qu’il faut avancer prudemment sur le sujet, pour des raisons politiques évidentes…

Korean Air : flotte long-courrier et Corée du Nord 1 Air Journal