Les commissaires gérant la compagnie aérienne Alitalia ont annoncé avoir reçu trois offres de reprise dont une non-liante, sans donner plus de détail. Si la compagnie FS s’est officiellement déclarée tout comme la low cost easyJet, la surprise pourrait venir de Delta Air Lines.

Les offres reçues le 31 octobre 2018, date limite de dépôt de candidature, vont être étudiées avant d’être transmises au ministère italien du développement économique par les trois commissaires nommés après la mise sous « administration extraordinaire » d’Alitalia début mai 2017, suite aux refus des actionnaires dont Etihad Airways de remettre la main à la poche en raison du rejet par les salariés d’un nouveau plan d’austérité. La société des chemins de fer italiens, Ferrovie dello Stato (FS), avait annoncé mardi avoir décidé de présenter une offre liante, mais selon la presse italienne cette offre serait accompagnée d’un certain nombre de conditions – dont la présence d’une autre compagnie aérienne étrangère, « à même de soutenir la stratégie d’Alitalia sur le long terme », et d’autres sociétés italiennes.

La low cost easyJet pourrait bien être le partenaire de FS : elle a déclaré avoir déposé une « offre révisée » en ligne avec sa « stratégie actuelle en Italie », réaffirmant être « toujours intéressée par une Alitalia restructurée dan le cadre d’un consortium ». Tout en déclarant que compte tenu de la nature du processus, le contenu de la déclaration d’intérêt « est soumis à la confidentialité ; « à ce stade, rien ne garantit que la transaction sera réalisée », easyJet devant fournir « une mise à jour supplémentaire en temps voulu, le cas échéant ».

Mais plusieurs sources citent aussi Delta Air Lines comme ayant déposé une offre, même si la compagnie aérienne reste silencieuse sur le sujet. La low cost Wizz Air n’est plus guère évoquée, tandis que Lufthansa a officialisé mercredi son renoncement, le CEO du groupe Carsten Spohr expliquant qu’il est « hors de question pour nous d’investir aux côtés d’une entité publique ».

Le groupe allemand n’est pas le seul à refuser d’investir dans Alitalia : ENI, Leonardo et Poste ont également affiché leur manque d’intérêt après l’annonce de Ferrovie dello Stato, qui cherche toujours un partenaire pour atteindre au moins 51% du capital d’Alitalia.

Selon un consultant cité par Times of Malta, Alitalia qui emploie quelque 11.000 salariés a coûté près de 10 milliards d’euros aux contribuables italiens au cours des 20 dernières années, « soit plus que la capitalisation boursière d’Air France-KLM, Turkish Airlines, Norwegian, Finnair et SAS »… Et elle doit rembourser à la mi-décembre le prêt-relais de 900 millions d’euros accordé par le gouvernement italien, sous peine de foudres européennes.

EasyJet ou Delta à la rescousse d’Alitalia ? 1 Air Journal

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