La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle va fermer ses bases dans les aéroports de Palma de Majorque, Ténériffe-Sud et Rome en Europe, ainsi que celles de Newburgh et Providence aux Etats-Unis, avec à la clé l’annulation de nombreuses liaisons opérées en monocouloirs.

Dans le cadre du plan dévoilé le mois dernier et qui vise une réduction de coûts fixée à 200 millions de dollars pour l’année en cours, la spécialiste norvégienne du vol pas cher a annoncé le 16 janvier 2019 de nouvelles coupes sombres dans son réseau : les bases de Boeing 737-800 ou 737 MAX 8 dans cinq aéroports seront fermées à partir d’avril, ces appareils ne devant plus effectuer que des liaisons intra-européennes. Finis donc a priori les vols transatlantiques en monocouloir vers et depuis Newburg-Stewart (4 routes dont une devait déjà s’arrêter fin mars) ou Providence-TF Green (3 routes). Aucun détail n’est fourni sur les lignes supprimées au départ de ses deux bases en Espagne (12 routes à Palma, 14 à Tenerife) ou de celle à Rome-Fiumicino ; dans ce dernier cas, Norwegian précise toutefois que le réseau opéré en 787 Dreamliner, vers Los Angeles, Newark, Fort Lauderdale, Oakland et bientôt Boston, ne sera pas affecté.

Norvégien n’a pas encore précisé le nombre d’emplois qui seront supprimés à la suite de la fermeture de ces bases, les réductions d’effectif devant commencer en avril et se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Salariés et syndicats ont déjà été prévenus, des transferts vers ses bases à Madrid, Oslo ou Stockholm étant proposés ainsi que vers New York-JFK pour opérer sur 787.

Selon la directrice commerciale Helga Bollmann Leknes, Norwegian a « atteint le point où elle devait procéder aux ajustements nécessaires de son portefeuille de lignes, afin d’améliorer la durabilité et les performances financières dans cet environnement très concurrentiel ». La low cost a pourtant battu un nouveau record de trafic l’année dernière, avec 37,344 millions de passagers (+13%), 35 nouvelles liaisons, la livraison de 25 nouveaux Boeing ; et elle était bénéficiaire sur les neuf premiers mois de l’année financière 2018. Mais le CEO de Norwegian Bjorn Kjos rappelait la semaine dernière que « la rude concurrence, les prix élevés du pétrole et les défis opérationnels en 2018, combinés aux problèmes posés par les moteurs Rolls Royce qui ont particulièrement affecté les activités long-courriers », ont eu une incidence sur les résultats financiers au second semestre. Endetté à hauteur de 2 milliards d’euros, le transporteur norvégien avait perdu près de 31 millions d’euros en 2017, après un bénéfice net de 128 millions d’euros en 2016.

Norwegian va fermer cinq bases 1 Air Journal