La compagnie aérienne low cost easyJet a transporté 21,592 millions de passagers entre octobre et décembre 2018, un trafic en hausse de 15,1%. Durant ce premier trimestre de l’année financière 2019, elle affiche « une bonne performance », grâce à une demande robuste et malgré les coûts attribués à la fermeture de Gatwick pour cause de drones

La spécialiste britannique du vol pas cher ne fournit plus de statistiques de trafic hors de ses résultats trimestriels, mais les trois derniers mois de l’année 2018 ont été marqués par des hausses du nombre de passagers respectivement de 14,1%, 15,6% et 16,1% ; en revanche le coefficient d’occupation moyen de ce Q1 a reculé de 2,4 points de pourcentage à 89,7%. EasyJet souligne dans son communiqué du 22 janvier 2019 qu’elle a amélioré sa ponctualité « après un été difficile », avec un taux moyen de 79% – et de « 81% en décembre hors impact des drones » (77% affiché). Elle n’a connu que 764 annulations de vol au Q1 contre 1051 à la même période l’année précédente, dont « une large majorité » liée à la fermeture de l’aéroport de Londres-Gatwick en raison de l’apparition de drones dans son périmètre. Cet incident lui a par ailleurs coûté 10 millions de livres en comptant les coûts associés au traitement des passagers, dont 32.000 avaient été affectés (plus de 400 vols annulés).

Côté finances, easyJet annonce avoir réalisé « une bonne performance » au cours du Q1 avec une forte demande de la part des clients passagers et des produits auxiliaires, « ce qui est conforme aux attentes ». Les revenus du trimestre au 31 décembre 2018 étaient en hausse de 13,7% à 1,296 milliard de livres, avec +12,2% pour le secteur passagers et +19,9% pour les revenus annexes. Ceci est contrebalancé, comme prévu, par l’impact du chiffre d’affaires exceptionnel de l’année dernière, par l’effet de dilution du programme de vol à Tegel et par les nouvelles normes comptables retardant la «publication » des revenus. La recette unitaire a baissé de 4,2% à taux de change constant. La hausse de 1,0% des coûts hors carburant est expliquée par les drones à Gatwick, l’annualisation des accords salariaux, des départs de salariés moins nombreux que prévus, et le passage dans sa flotte des Airbus A319 aux A320neo et A321neo (avec un impact marginal dû aux retards de livraisons).

Le CEO Johan Lundgren a déclaré : « easyJet a bien démarré l’exercice 2019 avec une demande client et des ventes auxiliaires robustes, générant de forts revenus. L’ensemble est soutenu par de bonnes performances opérationnelles et de ponctualité à travers le réseau, exception faite des perturbations causées par les différentes fermetures de Londres Gatwick dues à la présence de drones. Cet incident a eu un impact ponctuel sur les coûts, cependant la progression des coûts sous-jacents est conforme aux attentes. Je suis fier de nos équipes qui ont travaillé sans relâche pour atténuer l’impact de cet incident et qui ont pris soin des clients impactés. La reconnaissance de la marque easyJet continue de croître. Au cours du trimestre nous avons bien progressé dans nos initiatives stratégiques : easyJet holidays, le voyage d’affaires, la fidélité client ainsi que les data ».

Pour le premier semestre de 2019, les chiffres de réservation restent selon le CEO « encourageants en dépit du manque de certitude concernant le Brexit pour nos clients. Les réservations pour le second semestre sont toujours en avance par rapport à l’année dernière et nos prévisions pour le bénéfice annuel avant impôts sont globalement conformes aux attentes actuelles des marchés ».

A propos du Brexit, easyJet affirme être « bien préparée », avec 130 Airbus désormais immatriculés en Autriche et « des progrès » dans le transfert vers l’Union européenne de pièces détachées comme d’équipages – tout devant être en place pour le 29 mars.

EasyJet : trafic à +15,1% et bonne performance au Q1 1 Air Journal