La compagnie aérienne low cost WOW Air continue à rechercher des repreneurs après les abandons successifs d’Indigo Partners et d’Icelandair Group. En Allemagne, Germania a définitivement mis la clé sous la porte, faute d’investisseurs.

A l’aéroport de Reykjavik-Keflavik, la spécialiste islandaise du vol pas cher WOW Air multiplie les annulations de vol, en particulier sur le réseau transatlantique ais aussi vers Bruxelles, Barcelone ou Milan entre autres ; deux de ses Airbus A321 ont été immobilisés à Montréal au Canada et Santa Clara à Cuba, pour défauts de paiement aux sociétés de leasing. De quoi inquiéter sur son avenir après l’annonce le 24 mars 2019 du retrait d’Icelandair des négociations sur son rachat, débutées en novembre dernier. Le groupe avait déjà renoncé une première fois quinze jours après l’ouverture des discussions, mais le fonds Indigo Partners déjà impliqué dans le transport aérien un peu partout dans le monde (Frontier Airlines, Wizz Air, Volaris…) avait alors pris le relais. Puis il a renoncé la semaine dernière ; Icelandair  Group a fait de nouveau une tentative, mais son message de dimanche est clair : « son éventuelle implication » dans les opérations de WOW Air « ne se matérialisera pas. Par conséquent, toutes les discussions entre les deux parties sont annulées ».

WOW Air a expliqué au quotidien Frettabladid qu’elle avait entamé des discussions avec ses créanciers sur une restructuration, dont celle de sa dette de 42 millions de dollars – soit les pertes enregistrées durant les neuf premiers mois de l’année 2018. Dans une déclaration du gouvernement islandais, les autorités ont déclaré qu’elles « soutenaient les discussions et souhaitaient et étaient disposées à déployer tous les efforts raisonnables pour obtenir un résultat positif », afin de maintenir les liaisons aériennes de l’île.

En Allemagne, Germania, qui avait cessé les opérations le mois dernier, est définitivement enterrée. Elle « sera dissoute après le retrait de tous les prétendants. Nous avons littéralement déroulé le tapis rouge pour ceux qui étaient intéressés. Malheureusement, personne ne pouvait ni ne voulait s’y attaquer », a déclaré le liquidateur Ruediger Wienberg le 25 mars 2019. Il ajoute que le manque de temps « moins de deux mois pour trouver une solution, est à l’origine du problème », mais aussi le fait qu’elle ne possédait aucun avion et qu’elle n’avait pas les liquidités nécessaires pour en louer et éventuellement lancer des opérations ACMI (location avec équipage). Il n’y avait apparemment qu’un candidat intéressé par les opérations aériennes de Germania, et deux autres pour les opérations de maintenance.

Les 1700 employés de la compagnie allemande seront donc licenciés ; rappelons que les opérations de Germania en Suisse et en Bulgarie ne sont pas concernées par cette faillite.

Faillites : WOW Air toute seule, Germania enterrée 1 Air Journal