La construction d’un nouvel aéroport à Chinchero, au pied du Machu Picchu, divise les Péruviens, les uns étant favorables au développement touristique de la région, les autres citant des dommages irréversibles sur la cité inca du XVe siècle.

Le gouvernement péruvien lui-même semble tiraillé entre profit touristique et protection du site historique. D’un côté, il a lancé la construction du nouvel aéroport pour mieux accueillir les milliers de touristes qui visitent le Machu Picchu et renflouent dans la foulée les caisses de l’État du Chinchero.

Mais de l’autre côté, sommé par l’Unesco de protéger le Machu Picchu, le gouvernement péruvien tente de réguler le tourisme de masse, en limitant l’accès des touristes à deux temples et une pyramide pour éviter qu’ils ne se dégradent davantage. Ces restrictions concernent le temple du Soleil, le temple du Condor et la pyramide d’Intiwatana. Seulement 5600 touristes, répartis en 2 tours, peuvent visiter chaque jour les trois monuments concernés. Et en vertu de ces restrictions, ils disposeront de seulement trois heures pour les visiter.

Les opposants avancent que le survol trop bas des avions de ligne du parc archéologique entraînerait des dommages immenses et irréparables sur les ruines incas. D’autres craignent que le chantier n’épuise les réserves naturelles du lac voisin de Puray qui alimente toute la région. Malgré tout, les travaux ont déjà commencé et le nouvel aéroport devrait être inauguré en 2021. Le Président péruvien, Martin Vizcarra, a apporté son soutien au projet, déclarant qu’il veut veut tout faire pour “développer la destination” du Machu Picchu.

Environnement : polémique au Pérou sur le nouvel aéroport au pied du Machu Picchu 1 Air Journal

Machu Pichu @Antony FKK Punter