Deux collectifs de sans-papiers ont organisé hier un sit-in dans le terminal 2F de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle pour dénoncer la politique de la compagnie aérienne Air France en matière d’expulsions d’immigrants illégaux. Ce lundi matin, un mouvement social des taxis risque de compliquer l’accès routier à CDG mais aussi à Orly.

A l’appel des collectifs « Gilets Noirs » et « La Chapelle Debout! », entre 200 et 500 sans-papiers ont participé le 19 mai 2019 en milieu de journée à un sit-in afin de dénoncer « la politique de déportation des immigré.e.s de l’Etat français et la collaboration d’Air France ». Ils demandaient à parler au PDG d’Air France afin qu’il « stoppe toute participation financière, matérielle, logistique ou politique » aux reconduites à la frontière, et pour dénoncer « sa politique de représailles » envers le personnel de bord et les passagers de la compagnie aérienne qui s’opposent à ces expulsions. Une délégation de « Gilets Noirs » a été reçue en fin d’après-midi par des responsables d’Air France, qui selon un membre de « La Chapelle Debout! » ont promis de « faire part de leurs doléances auprès de la direction ». Le mouvement pacifique s’est terminé après environ quatre heures.

 

Ce lundi 20 mai, les accès routiers aux deux aéroports parisiens risquent d’être compliqués par un mouvement social des chauffeurs de taxi, le gestionnaire évoquant des perturbations « au sein et autour des plateformes ». Leurs syndicats mais aussi ceux des auto-écoles  et des ambulanciers organiseront des opérations escargot et des ralentissements autour et dans Paris, pour protester contre le projet de loi des mobilités et la réforme du permis de conduire. Deux cortèges de taxis quitteront les aéroports de Roissy et d’Orly à 7h00, rejoints par deux autres quittant Torcy et La Défense pour converger vers le boulevard Raspail.

Selon Adil Karami, porte-parole de SUD-Taxi interrogé par Le Parisien, l’opération escargot vise à protester contre des dispositions du projet de LOM qui « cassent l’équilibre entre VTC et taxis ». La loi prévoit de « donner aux VTC les quelques droits des taxis, comme les couloirs de bus, les stations sur la voie publique, le conventionnement Sécurité sociale.., sans en supporter les contraintes », souligne de son côté Karim Asnoun de CGT-Taxis. Les cinq organisations représentants les taxis ont demandé à être reçu par le Premier ministre, Adil Karami assurant que cette journée constitue « un acte 1 » rassemblant les trois professions et que « le gouvernement a intérêt à régler les problèmes le plus vite possible ».

Vérifiez vos conditions de circulation en temps réel autour de Paris-CDG et de Paris-Orly.

Aéroports parisiens : sans-papiers hier, taxis aujourd’hui 1 Air Journal