Le premier Boeing 777X devrait effectuer son vol inaugural fin juin, tandis que le premier 737 MAX 7 (troisième type de la famille) aux couleurs de Southwest est sorti de la FAL de Renton. La FAA a averti le constructeur qu’au moins 300 de ses monocouloirs sont probablement affectés par des pièces défectueuses sur les ailes.

D’après le CEO d’Emirates Airlines, qui a commandé 150 Boeing 777X, le premier vol du 777-9 aura lieu le 26 juin 2019. S’exprimant lors de la conférence de l’IATA à Séoul, Tim Clark semble confirmer la rumeur qui parlait d’un vol inaugural après le Salon du Bourget, mais il pense aussi que l’entrée en service en 2020, répétée par Boeing la semaine dernière, pourrait être retardée par des régulateurs échaudés par les problèmes de certification du 737 MAX. Emirates mais aussi Lufthansa (compagnie de lancement) préparent donc des plans d’urgence en cas de retards à la livraison selon des sources du Wall Street Journal.

Le dirigeant d’Emirates Airlines a aussi évoqué le cas de ses Airbus A380, qui voleront « jusqu’au milieu des années 2030 », et son intention de commander quarante 787-10 (« les Dreamliner font toujours partie de notre stratégie », même si la commande annoncée fin 2017 n’est pas officialisée). Et il est bien sûr revenu sur les 737 MAX (sa partenaire low cost Flydubai a reçu 14 des 250 MAX 8, 9 et 10 commandés) : Tim Clark ne pense pas que l’appareil sera de retour dans les airs « avant décembre », en raison d’un manque de coordination entre les régulateurs du monde entier – alors que l’IATA table sur le mois d’aout. Boeing devrait d’ailleurs selon lui résister à la tentation d’une remise en service rapide : « il doit travailler avec les régulateurs et s’assurer que ceux-ci sont satisfaits, car (le problème) a causé d’énormes dommages à l’industrie et il a la responsabilité d’y remédier ».

Boeing : 777X, 737 MAX 7 et nouveau problème sur le 737 1 Air JournalLes monocouloirs de Boeing font en outre face à un autre problème : selon la FAA, 179 737 MAX et 133 737 NG seraient affectés par un problème de pièce défectueuse, le bec de bord d’attaque des ailes. Le sous-traitant aurait averti et les autorités et Boeing, ce dernier soulignant dans un communiqué n’avoir à ce jour aucun rapport d’incident en vol relatif à la pièce. Celle-ci doit être inspectée et réparée sous dix jours ; les numéros de série des pièces concernées ont été communiqués aux compagnies aériennes. Si les opérateurs trouvent les pièces de ce lot, ils doivent « les remplacer par de nouvelles avant de remettre l’avion en service », précise Boeing, ce qui devrait prendre « un ou deux jours » par avion si la pièce de rechange a été livrée. Le dispositif est considéré comme critique car en cas d’asymétrie dans le déploiement, un différentiel de portance pourrait rendre le pilotage dangereux, surtout lors du décollage ou de l’atterrissage. 21 737 NG et 20 MAX ont déjà été identifiés formellement, précisait Boeing dimanche sans donner le nom des opérateurs affectés.

On retiendra enfin la sortie au grand jour à Renton du premier 737 MAX 7, revêtu de la livrée de la low cost Southwest Airlines (qui en attend 30, configurés avec 150 sièges, en plus des 280 MAX 8 de 175 sièges dont 34 livrés). Aucune date de livraison n’est bien sûr avancée. Le MAX 7 a effectué son vol inaugural en mars 2018, et a accumulé 60 commandes de la part de la low cost américaine donc, de WestJet, de Jetlines Canada et de Turkmenistan Airlines (36 commandes pour son rival l’A319neo).

Boeing : 777X, 737 MAX 7 et nouveau problème sur le 737 2 Air Journal