Avec ce Salon du Bourget édition 2019, les taxis volants autonomes se sont imposés dans le paysage du transport aérien urbain.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a même affirmé cette semaine que des taxis volants autonomes seront disponibles à temps pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Deux lignes pour ces appareils volants sont déjà prévues : une reliera l’aéroport Roissy-CDG à Disneyland, et l’autre Roissy-CDG au centre olympique de Saint-Denis.

L’avionneur américain Boeing a présenté sur son stand l’Autonomous Passenger Air Vehicle, un véhicule à propulsion électrique sans pilote à décollage et atterrissage verticaux (VTOL). Mesurant 9,14 mètres de long sur 8,53 mètres de large, disposant d’une autonomie de 80 kilomètres, le véhicule a déjà réalisé un vol d’essai en début d’année. Selon Boeing, il sera opérationnel dans une dizaine d’années.

Son concurrent européen Airbus a également exposé sur son stand le Vahana, un prototype VTOL «100% électrique et zéro émissions de CO2» qui ressemble à un drone géant.  Ce prototype a aussi réalisé des vols d’essai concluant.

Selon une étude internationale d’ANSYS, leader mondial des technologies de simulation numérique d’ingénierie, plus de deux tiers des usagers mondiaux (70%) se déclarent prêts à voyager à bord d’un avion autonome.

« Les avions autonomes entreront en service dans les dix prochaines années et cibleront aussi bien les trajets intra-urbains et inter-urbains, notamment pour le fret et les taxis. L’automatisation des avions commerciaux sera progressive. Dans un premier temps, certaines opérations resteront contrôlées par les pilotes, avant de devenir entièrement autonomes », estime Priyanka Chimakurthi, analyste Recherches chez Frost & Sullivan. « L’automatisation va continuer à transformer le transport aérien, cependant elle devra relever de nombreux défis, notamment la perception des passagers, les contraintes pratiques, ainsi que les technologies de la batterie et de la propulsion », ajoute-t-elle.