Le président d’Emirates, Tim Clark, a déclaré cette semaine que les constructeurs de moteurs britannique et américain (Rolls-Royce et General Electric) devaient améliorer leur fiabilité, affirmant que sa compagnie ne prendrait pas de nouveaux avions Airbus et Boeing à moins qu’ils ne soient vraiment prêts.

Pour rappel, Boeing a retardé la mise en service de sa version à ultra-long rayon d’action de son futur 777X, en partie à cause de problèmes liés à ses moteurs GE. « Si ils ne me donnent pas les avions et les moteurs qui marchent, c’est fini. Maintenant, vous produisez ce que vous dites et vous nous le donnez », a résumé Tim Clark lors d’une conférence à Londres, ajoutant que la compagnie aérienne ne prendrait les avions que lorsque ils seraient vraiment prêts.

Emirates a commandé 150 777X ainsi que 40 787, M. Clark ajoutant qu’il était envisageable de remplacer certains 777X par des 787. Clark a concédé cependant qu’il tenait encore au 777X -à noter que l’annonce a été faite avant le test ayant abouti à l’explosion d’une porte de soute cargo lors d’un essai pour le 777X et alors qu’elle a diffusé début août des photos de son 777X en cours d’assemblage aux Etats-Unis- mais qu’il était frustré par le retard et qu’il ne savait pas quand le problème serait résolu. Il a également déclaré qu’il ne s’engagerait pas non plus dans le 787, le programme de moteurs de Rolls-Royce n’étant pas stable. « Nous serions stupides de commencer à nous adapter ou à conclure de nouveaux contrats jusqu’à ce que nous soyons absolument certains que ces avions vont faire ce qu’ils ont dit qu’ils allaient faire. » Il a également déclaré qu’il avait été prêt à conclure un contrat pour les Airbus A330neo et A350 « il y a plusieurs mois », tout en craignant que Rolls-Royce ne soit pas en mesure de fournir les moteurs « en vertu des règles du jeu que je viens d’établir. »

Problèmes moteurs : Tim Clark d’Emirates met les points sur les i 1 Air Journal

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