Dans la nouvelle guerre commerciale que se livrent les Etats-unis et l’Europe, la Commission européenne a annoncé hier l’ouverture d’une enquête approfondie sur le projet de prise de contrôle par le constructeur américain Boeing des activités d’aéronautique civile du groupe brésilien Embraer, estimant que l’opération pourrait nuire à la concurrence et faire monter les prix.
Cette annonce intervient dans un contexte de forte tension entre Américains et Européens. Washington a annoncé mercredi dernier vouloir frapper 7,5 milliards de dollars de produits européens de tarifs douaniers punitifs (dont 10% sur les avions Airbus), après avoir reçu le feu vert de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre de la bataille juridique de 15 ans entre Boeing et Airbus.
Selon la Commission européenne, l’acquisition de 80% d’Embraer par Boeing (au prix de 4,75 milliards de dollars) reviendrait à priver le marché de l’aéronautique civile de son numéro trois mondial, l’avionneur brésilien, sans que des concurrents potentiels chinois, japonais ou russe soient en mesure de combler cette absence avant une dizaine d’années en raison de barrières à l’entrée élevées, a expliqué l’exécutif européen dans un communiqué. La Commission prévoit de prendre une décision d’ici au 20 février 2020 sur cette transaction.
«Nous voulons veiller à ce que les concentrations dans le secteur de l’aviation commerciale ne réduisent pas de manière significative l’exercice d’une concurrence effective sur les prix et le développement de produits», a déclaré la commissaire chargée de la concurrence Margrethe Vestager, citée dans le communiqué.
De leur côté, Boeing et Embraer ont affirmé que leur projet demeurait “soumis à une approbation réglementaire” et avait déjà fait l’objet d’une évaluation positive des autorités américaines. Les deux groupes s’engagent par ailleurs à participer aux investigations de l’Union européenne (UE).
©Boeing
GVA1112 a commenté :
5 octobre 2019 - 20 h 38 min
Œil pour œil, dents pour dents, coup pour coup, … ce qui va finir par un match nul !!
ce sera du style: “Je supprime les taxes et toi, tu valides mon accord !!”.
Une vraie guerre des boutons !!
Ce qui me désole le plus, ce sont les millions de Dollars et d’Euros qui sont dépensés pour ces batailles juridiques !!
Dans la vraie “Guerre des boutons”, les enjeux n’étaient que les boutons, :-).
Passant a commenté :
6 octobre 2019 - 8 h 51 min
Vous êtes très optimiste sur la capacité (et la volonté ?) de l’UE à défendre les entreprises européennes.
Vous sous-estimez le cynisme et la volonté de toujours dominer des E.U.
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Je n’ai pas beaucoup de souvenir d’accord équilibré entre les US et les pays européens en groupe ou individuellement.
MERMOZ a commenté :
6 octobre 2019 - 12 h 20 min
GVA1112
Ne vous trompez pas de cible …Qui a d énormes difficultés avec son 737MAX entre autres ? Pour qui les sanctions économiques infligées à l UE et Airbus tombent à point nommé ? De quel coté de l Atlantique est le gouvernement qui va pouvoir faire pression pour faire certifier l avion du groupe militaro-industriel too big to fail en échange d un statu quo dans la guerre économique US/UE ? Tout ça est tout bénéf pour Boeing et comme le dit très justement PASSANT les Amerloques viennent toujours à la table des négociations en étant sûr d être avantagés au final ..Et si par miracle ils n obtiennent pas satisfaction ils infligent des amendes comme les milliards payés par la BNP par exemple ou l interdiction de vendre des avions civils ou militaires à L Iran….Les Ricains sont les pires pourris qu on puisse trouver en matière de négociations commerciales ils vous arnaquent toujours…
Wass a commenté :
5 octobre 2019 - 23 h 06 min
C’est une bnague j’espère ?!? Quand c’est airbus avec bombardier c’a ne les dérangent pas mais boeing avec embraer une enquête, l’hypocrisie a son max
Dass a commenté :
6 octobre 2019 - 8 h 55 min
Airbus ne s’est pas conduit en prédateur contre Bombardier – contrairement aux US contre Embraer (tout comme il avaient fait un raid contre Alstom (et d’autres encore) – Par des moyens très douteux, via la ‘justice’ américaine !!- Approfondissez votre connaissance de ces dossiers !!
MERMOZ a commenté :
6 octobre 2019 - 12 h 23 min
DASS
+1000000000000 Bravo !!!! Tout est dit !!
L'UE posera ses/des conditions a commenté :
6 octobre 2019 - 10 h 46 min
Il se pourrait même que pour valider cette acquisition -fusion, l’UE aille jusqu’à demander/ exiger des deux partenaires de signer un engagement à ne pas étudier/développer/construire d’appareil monomoteur à piston destiné à l’initiation au pilotage en aero-club.??????
Bsb a commenté :
6 octobre 2019 - 21 h 30 min
Airbus n’a pas pris le contrôle de Bombardier, seulement le programme CSeries.
Ni les Qseries ,ni les CRJ ,ni l’aviation d’affaires de Bombardier ne sont tombés dans le giron d’Airbus.
En revanche, Boeing veut prendre le contrôle de 80% d’Embraer, ce qui équivaut à prendre le contrôle du groupe et à supprimer un concurrent.
Donc ,les 2 situations sont bien différentes et il y a matière à enquêter là-dessus .
MERMOZ a commenté :
8 octobre 2019 - 7 h 20 min
le plus important pour Airbus c est que ce programme acheté à Bombardier soit un succès et c est très bien parti le A220 est commandé à 580 exemplaires…il sera un best seller…On verra ce que Bing Boing vend avec l avionneur Brésilien..
MERMOZ a commenté :
8 octobre 2019 - 7 h 25 min
les deux rats Trompe et Muilenbeurk sont tellement dégoutés qu ils veulent empêcher DELTA d acheter des Airbus…Alors ils infligent des taxes douanières pour sauver Bing Boing ..
Georges a commenté :
6 octobre 2019 - 12 h 22 min
Vraiment facile de toujours de toujours critiquer l’UE; que ferait la France seule? Elle s’écraserait.
Checklist a commenté :
7 octobre 2019 - 15 h 27 min
À tous ceux qui ont la haine
Boeing et Embraer seront ensemble, Unis pour la vie ??
N’en déplaise…