Deux projets d’accords salariaux chez la compagnie aérienne Air France ont été signés lundi, tandis que le principal syndicat de pilotes chez la filiale régionale HOP se dit optimiste sur les chances d’arriver à un accord sur leur intégration.

Des syndicats représentant plus de 50% des voix aux élections professionnelles ont selon La Tribune signé lundi dans le cadre des NAO deux projets d’accords salariaux, don un portant sur une hausse générale des salaires de 1% pour les personnels au sol et les hôtesses de l’air et stewards. La proposition de la direction d’Air France d’une hausse de 1% avec plancher de 50 euros aurait été acceptée par « tous les syndicats représentatifs, FO, CFDT, CFE-CGC, UNSA » ; elle concerne 36.000 employés dont « 93% des personnels au sol et 85% des PNC (les non cadres) », explique au quotidien économique Farid Slimani, secrétaire général adjoint de l’UNSA Aérien Air France en charge des NAO. Pour de nombreux salariés, la hausse serait plus proche de 2% ; s’y ajoutera « l’intégration partielle de la prime unitaire d’activité (PUA) dans le traitement mensuel fixe à hauteur de 300€ en année pleine. Cette mesure qui représente un gain de 23 euros par mois prendrait effet au 1er octobre 2019 ».

L’autre accord porte lui sur des augmentations individuelles représentant une hausse salariale de 1,6% pour les personnels au sol. : il aurait été signé selon La Tribune par « la CFE-CGC, la CFDT et l’UNSA mais pas FO, le plus gros syndicat d’Air France avec 33% des voix du personnel au sol ». Selon certaines sources, le coût de ces accords s’élèverait à près de 60 millions d’euros.

Les pilotes d’Air France ne sont pas concernés par ces accords, après leur signature pour le développement de la low cost Transavia. Chez HOP, où l’intégration dans la maison-mère est toujours demandée, la nouvelle présidente du SNPL HOP Emeline Fronteau affichait hier dans TourMag son optimisme : « J’ai bon espoir que nous tombions d’accord avec la direction, je suis confiante », explique-t-elle. « Nous voulons des contrats Air France car nous transportons les mêmes clients qu’Air France, nous faisons le même boulot, tout en étant payé moins cher. Nous ne pouvons plus être les dindons de la farce et être écartés du bénéfice qu’on apporte à l’entreprise », ajoute la syndicaliste. Qui met en avant une autre revendication : positionner la compagnie régionale comme « feeder » des hubs d’Air France à Roissy et Orly, où elle considère être « victime d’un vrai dumping social ». Ce positionnement permettrait à HOP de « relancer la clientèle affaires même au niveau national », y compris avec les Airbus A220-300 commandés en juillet dernier « ce serait totalement en cohérence avec le projet que Benjamin Smith veut apporter », estime Emeline Fronteau. Le principal obstacle à cet accord serait le SNPL Air France, qui verrait ainsi disparaître la « scope clause » lui réservant le pilotage des avions de plus de 110 sièges. Une réunion entre les deux syndicats est prévue le 5 décembre selon TourMag.

Air France : accords syndicaux et espoir sur HOP 1 Air Journal

©P. Delafosse