L’entreprise américain Spirit AeroSystems, un des gros sous-traitants de Boeing, a annoncé devoir licencier environ 2.800 salariés, soit 16% de ses effectifs, en raison de la suspension de la production du 737 MAX, cloué au sol depuis mars 2019 après deux crashs mortels.

Les licenciements concernent 2.800 salariés de l’usine de Spirit Aerosystems située à Wichita, dans le Kansas, mais l’entreprise prévoit d’autres suppressions d’emplois d’ici la fin du mois dans ses usines de Tusla et McAlester dans l’Oklahoma, précise un communiqué. Spirit Aerosystems fabrique des éléments de structure d’avions -fuselages, ailes, supports de réacteurs- pour Boeing.

« Cette décision difficile est une étape nécessaire étant donné l’incertitude liée à la fois à la date de la reprise de la production du 737 MAX et aux rythmes de la production» une fois que Boeing recommencera à fabriquer des appareils», a déclaré dans un communiqué Tom Gentile, le directeur général de Spirit Aerosystems, qui emploie actuellement plus de 18.000 personnes dans le monde.

De son côté, Boeing continue à subir de plein fouet la crise du 737 MAX. Vendredi, l’Administration fédérale américaine de l’aviation (FAA), elle-même au cœur des critiques, a annoncé qu’elle cherchait à imposer une amende de 5,4 millions de dollars à l’avionneur, à qui elle reproche de n’avoir rien fait pour empêcher le montage de composants défectueux sur ses avions 737 MAX. 

Dans ce contexte, le conseil d’administration de Boeing a annoncé que son ancien PDG, Dennis Muilenburg, licencié en décembre pour sa gestion jugée catastrophique de la crise du 737 MAX, ne percevra ni indemnités de départ ni bonus.

Boeing 737 MAX : un sous-traitant licencie 2.800 salariés 1 Air Journal

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