South African Airways (SAA), lourdement endettée, devrait être maintenue en tant que compagnie aérienne nationale mais a besoin d’une restructuration substantielle, a déclaré cette semaine un haut responsable du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).

SAA manque de liquidités d’autant que le gouvernement n’a pas fourni les 2 milliards de rands (138 millions de dollars) de financement d’urgence qu’il avait promis lorsque la compagnie aérienne a introduit une forme de protection contre la faillite le mois dernier. Les responsables gouvernementaux disent qu’ils veulent toujours donner à SAA les fonds promis, mais le ministre des Finances Tito Mboweni insiste pour que le transfert soit effectué de manière à éviter d’augmenter le déficit budgétaire du pays. Le temps presse pour les options potentielles qui incluent la vente des actifs de l’État.

«SAA devrait être conservée en tant que compagnie aérienne nationale, ce qui nécessitera une restructuration substantielle. Le Cabinet devrait prendre les décisions opérationnelles nécessaires pour y parvenir », a déclaré aux journalistes le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule. Magashule, l’un des six principaux responsables de l’ANC, faisait partie de ceux qui ont assisté à une réunion de quatre jours des dirigeants de l’ANC pour débattre de l’économie et des entreprises d’État en difficulté qui s’est terminée lundi dernier. SAA fait partie de plusieurs entités publiques sud-africaines, dont la compagnie d’électricité Eskom, qui sont enlisées dans une crise financière après près d’une décennie de mauvaise gestion.

Mardi, SAA a annoncé avoir annulé cette semaine plus de 20 vols intérieurs entre son hub de Johannesburg et Le Cap et Durban, ainsi que 10 vols internationaux à destination et en provenance de Munich, afin d’économiser des liquidités. La compagnie aérienne n’a réalisé aucun bénéfice depuis 2011 et a reçu plus de 20 milliards de rands de renflouements au cours des trois dernières années. Le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a autorisé la SAA à entamer un «sauvetage d’entreprise», un processus de protection contre la faillite qui protège la compagnie aérienne des demandes des créanciers pendant qu’un conseiller indépendant prend la relève. South African Airways (SAA) a économisé suffisamment d’argent pour payer les salaires de janvier, ont d’ailleurs annoncé vendredi 24 janvier les spécialistes nommés pour tenter de redresser la compagnie en difficulté.

South African Airways a besoin de se restructurer, dit le gouvernement 1 Air Journal

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