La compagnie aérienne Alitalia propose une réduction de 20% aux détenteurs de billet d’avion sur Air Italy, qui disparaitra du ciel le 25 février prochain. Les low cost easyJet et Ryanair font elles aussi des offres spéciales, mais l’Irlandaise a nié avoir l’intention de reprendre la compagnie en faillite.

Annoncée le 11 février 2020, avec des vols opérés jusqu’au 25 février par d’autres transporteurs, la faillite d’Air Italy laisse des milliers de passagers sur le carreau – le remboursement total ou un replacement chez un autre transporteur étant proposés pour les réservations prises après la fin du mois. Alitalia a annoncé avoir « activé des tarifs réduits » pour les détenteurs de billets Air Italy : une réduction de 20% leur est proposée sur les vols entre Milan-Malpensa et les aéroports de Rome, Catane, Palerme, Lamezia Terme, Naples et Cagliari (à l’exception des tarifs de continuité territoriale). A l’international, l’offre d’Alitalia concerne les réservations en classe Affaires et Economie vers Le Caire en Egypte et Malé aux Maldives, depuis Rome, Milan, Catane, Palerme, Lamezia Terme, Naples et Cagliari. Ces billets à tarifs réduits peuvent être achetés avant le 29 février et utilisés avant le 15 mars, précise Alitalia.

EasyJet a de son côté annoncé pour les passagers d’Air Italy un tarif fixe de 39,99 euros sur les routes entre Malpensa et Naples, Catane, Palerme, Lamezia Terme, Cagliari et Ténériffe Sud, pour des vols entre le 26 février et 31 mars 2020.

La low cost Ryanair a elle aussi mis en place des « tarifs de secours », à partir de 19,99 € sur les vols intérieurs depuis et vers Cagliari, Catane, Lamezia, Milan-Bergame, Milan-Malpensa, Naples et Palerme, ainsi que sur les ceux reliant Malpensa à Londres-Stansted ou Southend. Elle a d’autre part fin aux rumeurs concernant une éventuelle reprise d’Air Italy : le directeur commercial David O’Brien a déclaré hier que la compagnie irlandaise « n’a aucun intérêt quel qu’il soit dans le rachat d’Air Italy, cela n’aurait aucun sens ». La compagnie privée italienne n’a « aucune valeur », a-t-il poursuivi lors d’une rencontre avec des journalistes à Milan, et même ses créneaux de vol à l’aéroport de Milan seraient « trop chers » pour Ryanair. La plupart des analystes prédisent plutôt un renforcement de son offre sur les lignes existantes, voire l’ouverture de nouvelles liaisons par exemple vers Naples ou Rome ; Ryanair a déjà prévu d’inaugurer cette année des vols entre Malpensa et Alghero, Cagliari, Kalamata, Barcelone et Ténériffe Sud.

L’ex-Meridiana, relancée en octobre 2017 par Qatar Airways et Alisarda sous le nom d’Air Italy, a annoncé le 11 février sa mise en liquidation en raison de pertes financières excessives, quelque 1200 emplois devant être supprimés. Air Italy proposait cet hiver à Milan un réseau de six destinations domestiques, une en Espagne (Ténériffe), huit en Afrique (Dakar, Le Caire, Sharm el Sheikh, Lagos, Accra, Mombasa, Zanzibar), une en Asie (les Maldives) et deux aux Etats-Unis (New York-JFK, Miami). Début 2018, le patron de Qatar Airways envisageait une flotte de 50 avions à l’horizon 2022, avec un trafic de 10 millions de passagers par an principalement sur des routes internationales.

Faillite d’Air Italy : un geste d’Alitalia, pas d’intérêt pour Ryanair 1 Air Journal

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