Tout en rendant hommage au personnel de cabine continuant à exercer malgré la pandémie de Covid-19, le syndicat SNPNC-FO met en garde les compagnies aériennes – sans les nommer – qui profitent de l’occasion pour s’attaquer aux conditions de travail des PNC en revoyant à la baisse les accords collectifs.

Présent dans 21 compagnies aériennes françaises ou basées en France, le syndicat a publié samedi une tribune remerciant « les compagnies aériennes responsables, mais trop peu nombreuses », qui ont permis aux PNC « fragiles, chargés de famille ou souhaitant respecter à la lettre les consignes du gouvernement en toute solidarité avec le pays », d’exercer leur droit de retrait à distance, notamment pour ceux particulièrement éloignés de leur lieu de travail, « obligés jusqu’alors de faire plusieurs centaines de kilomètres pour venir sur leur base exercer leur droit de retrait ». Mais le SNPNC-FO met aussi en garde « ceux qui parmi les employeurs, profitent de l’occasion pour s’attaquer aux conditions de travail des PNC en revoyant à la baisse les accords collectifs de manière massive et non limité à la durée de la pandémie ». En effet « comment comprendre que certains employeurs, alors même que l’activité est à l’arrêt veulent négocier une augmentation du temps de travail ? », demande le syndicat.

Le gouvernement ayant annoncé de nombreuses mesures pour aider économiquement les entreprises, le SNPNC-FO affirme qu’en ces temps de pandémie, le transport aérien « ne doit plus être utilisé à des fin de profits. Il doit servir seulement au transport des personnes se déplaçant dans des cas de nécessité absolue liés à l’urgence sanitaire ». Il dit s’inscrire dans l’effort de solidarité, mais « ne permettra pas que le droit du travail soit bafoué et que des PNC puissent être licenciés ». Lorsque l’activité repartira, c’est « avec les PNC qu’il faudra compter pour faire repartir les compagnies aériennes » et c’est parce qu’ils auront été respectés pendant la crise « qu’ils mettront l’énergie et la force nécessaire au redémarrage de l’économie du pays ».

En attendant, le SNPNC-FO « rend hommage » à toutes les hôtesses de l’air et tous les stewards qui continuent à exercer leur mission dans les avions, « dans des conditions particulièrement difficiles au regard de la situation sanitaire mondiale et des consignes de confinement du gouvernement français. En milieu confiné en permanence et à proximité de nombreux clients qui souhaitent se déplacer pour des raisons impérieuses, ils permettent notamment le rapatriement de nos compatriotes ».

Coronavirus : le SNPNC met en garde contre les abus 1 Air Journal

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