Le gouvernement d’Afrique du Sud a décidé de ne pas remettre d’argent dans la compagnie aérienne South African Airways, ce qui laisse des doutes sur ses chances de survie en pleine pandémie de Covid-19.
Après une nouvelle vague de restructuration annoncée en février dernier par la compagnie nationale sud-africaine déjà en mauvaise posture, qui impliquait des coupes sombres dans le réseau au départ de sa base à l’aéroport de Johannesburg-OR Tambo, ses jours semblent comptés. Les administrateurs de South African Airways, nommés en décembre dernier, ont annoncé le 14 avril 2020 que le gouvernement « ne pouvait pas verser des fonds additionnels » – après avoir remis au pot près d’1,1 milliard de dollars ces trois dernières années. Et ils précisent qu’aucune garantie de prêts ne sera fournie dans le cadre du processus de sauvetage.
South African Airways n’a pas encore officiellement annoncé les conséquences sur les vols de cette décision : son site affiche encore ce mercredi les mesures prises depuis le mois dernier, concernant notamment la suspension des vols internationaux jusqu’à la fin mai ou celle des lignes intérieures – initialement jusqu’à demain 16 avril. Avec sa filiale low cost Mango (pas affectée financièrement), elle dominent de loin le trafic aérien en, vers et depuis l’Afrique du Sud.
Dans le rouge depuis 2011, la compagnie sud-africaine est sous perfusion depuis des années et soumise à des interventions politiques sans fin. On la croyait sauvée fin janvier grâce à un nouveau prêt d’une banque publique, mais l’ampleur de la restructuration demandée par le gouvernement n’aura donc pas suffit. La compagnie de Star Alliance avait pourtant prévu d’améliorer ses liquidités via des « programmes de rationalisation » ainsi que la vente d’actifs sélectionnés » ; les administrateurs promettaient en février de restructurer l’entreprise « de manière à conserver autant d’emplois que possible », mais ajoutaient qu’une « réduction du nombre d’employés sera malheureusement nécessaire »…
Pour l’instant, South African Airways poursuit les multiples vols de rapatriement ou de transport de matériel médial effectués dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
While many airlines can’t operate due to #COVID19
Here you see Captain Mpho Mamashela who operated the #SAA aircraft that flew to China and landed yesterday morning in South Africa. Cargo included Pharmaceutical and medical supplies, PPE and Covid-19 testing kits.
📸 @flysaa https://t.co/bJImY4Sa7Z pic.twitter.com/9Np4Su9FVl— Heidi Giokos (@HeidiGiokos) April 14, 2020
Welcome home! SA2259 from Lagos to Johannesburg touched down this morning at approximately 00:30 carrying more than 120 South Africans who were stranded in Nigeria. SAA is proud to have been of assistance during this difficult time. #bringingyouhome #COVID19 #FlySAA pic.twitter.com/87eNUCqUw7
— SAA – South Africa (@flysaa) April 13, 2020
ines a commenté :
15 avril 2020 - 14 h 16 min
RIP…. who’s next? qui est le prochain?
boeingboeing a commenté :
15 avril 2020 - 15 h 09 min
Thaï Airways
bernard a commenté :
15 avril 2020 - 23 h 48 min
N’importe quoi Thai airways. LA thailande a beaucoup de reserves de changes amassées depuis ces 10 dernières années. D’ailleurs le bath avait pris de la valeur. Ils ont largement les moyens de la renflouer. Le roi est leplus riche monarque du monde passioné d’aviation. Les thailandais ne laisseront jamais tomber leur cie.
Par contre les low cost du sud-est asiatique vont avoir des difficultés
D'ici ce soir... a commenté :
15 avril 2020 - 14 h 24 min
Pour cause de covid, tous les appareils sont déjà depuis plusieurs jours rentrés à la maison.Tous les vols internationaux sont déjà à l’arrêt..et les vols intérieurs aussi …pour cause de Covid
certains vols intérieurs devaient reprendre demain…
D’ici ce soir on risque d’apprendre que tous les appareils resteront au sol…indéfiniment sans que le covid y soit pour quoi que ce soit!
bergeron a commenté :
15 avril 2020 - 15 h 32 min
SAA ne sera pas la seule compagnie aérienne qui va disparaître du paysage post COVID-19. Les avions d’occasion vont être de nombreux et sévères concurrents pour les chaines d’Airbus et de Boeing.
czl a commenté :
15 avril 2020 - 15 h 53 min
SAA a opéré plusieurs vols (rapatriement) vers les USA (MIA, JFK) et l’Europe (FRA, MUC)
Jean timmant a commenté :
15 avril 2020 - 15 h 38 min
On ne peut que déplorer le saccage qui a mené à ce désastre.
Autrefois fleuron sur le continent, réputée pour sa sécurité, son excellent service à bord, qu’il s’agisse de vols domestiques ou LC, SAA a été méticuleusement mal gérée et menée à la ruine par une cascade de copains, omnipotents et incompétents dans le domaine de l’aviation, du transport, de la gestion.
Il ne reste plus qu’à dépecer la dépouille.
Les nullards qui ont détruit SAA vont maintenant continuer leur « oeuvre » en ouvrant encore plus le ciel SudAfricain aux chères consoeurs.
L’AfriqueDuSud est sur un chemin très glissant depuis longtemps. Ce n’est ici qu’un exemple parmi d’autres.
Aucun domaine n’échappe à cette faillite..
michael tolini a commenté :
15 avril 2020 - 16 h 36 min
SAA est passee de la gestion normale a une gestion a “l’africaine” qui privilegie les passes droit, copinages et autres.
Ca me rappelle Air Afrique quand je bossais en Guinee, on ‘appellait alors Air Peut Etre tant il etait hazardeux de reserver un vol. On connait la suite …
Jean timmant a commenté :
15 avril 2020 - 16 h 59 min
Gestion « à l’africaine »
+ 1
Tous les moralistes et sociologues du clavier n’ayant jamais mis les pieds au Sud de Nevers vont vous juger raciste.
Boeingboeing a commenté :
16 avril 2020 - 2 h 38 min
Cette gestion à “l’africaine” est très répandue en france. Vous êtes comme le cochon qui jugez d’autres cochons.
Normal pour cause d'Histoire et de Démographie! a commenté :
16 avril 2020 - 9 h 40 min
A cause de l’Histoire entre France et Allemagne d’un coté et France et Afrique de l’autre,Il y a -et de loin -beaucoup plus d’Africains que d’Allemands vivant en France. La culture africaine infuse et s’assimile plus vite que la culture allemande…
realvision a commenté :
15 avril 2020 - 19 h 45 min
Si c’est le cas, pourquoi Mango, filiale de SAA, s’en tire bien? et que dire la gestion à l’africaine de ET? ou de Kenyan airlines?
C a commenté :
15 avril 2020 - 17 h 24 min
Pareil pour Aigle Azur et XL Airways; gestion a la “Francaise”
Private equity a commenté :
15 avril 2020 - 20 h 29 min
Le trésor américain annonce un plan pour sauver 10 compagnies américaines dont Delta, américain Airlines , southwest et United Airlines. 10 compagnies !!!! Le 02 mars il y a ( avait ) 149 compagnies aux USA.
BrivePerigord a commenté :
16 avril 2020 - 4 h 17 min
Les Régions françaises seraient contentes d’aider financièrement… Histoire de maintenir en vie nos aéroports de province moribonds !
@realvision a commenté :
16 avril 2020 - 9 h 03 min
ET est perfusée par l’état éthiopien au détriment d’autres investissements vitaux pour les Éthiopiens.
C’est comme TK ou EK, QR.. un outil de propagande.
@brivepérigord
Autant être lucide et franc. On peut fermer les deux tiers des aéroports en France. Ce sera salutaire pour les finances publiques en orientant les fonds à des vrais besoins et non a sponsoriser des lignes à pertes, et les administrés verront un meilleur usage de leurs impôts.
NDR a commenté :
16 avril 2020 - 12 h 18 min
“ET est perfusée par l’état éthiopien au détriment d’autres investissements vitaux pour les Éthiopiens”
+1
Abdoluement, l’Etat éthiopien aurait mieux fait d’acheter des avionx pour éliminer les criquets au lieu de vers des centaines millions $ par mois pour des avions neuf qui passent leur temps à bronzer sur les tarmacs européens :
https://www.20minutes.fr/monde/2760511-20200414-ethiopie-criquets-ravagent-terres-agricoles-plongent-million-habitants-crise-alimentaire
Les impayés des wides neufs de ET ont provoqué 14 jours de réserves de change a l’Ethiopie. Un état normal doit avoir au moins 6 a 12 mois de réserves en devises.
mengedegna a commenté :
16 avril 2020 - 17 h 44 min
@realvision et NDR – Vous êtes en mesure de fournir des preuves de vos accusations par rapport aux soi-disant subsides à ET de la part de l’ État éthiopien ? Car les faits sont tout autres : Ethiopian est une des principales sources de devises du pays (et le serait davantage s’il arrivait à retirer ses fonds bloqués par certains pays), et fait rentrer bon an mal an d’importantes bénéfices. L’état fournit peut-être, comme ses homologues à travers le monde, des garantis sur ses emprunts pour l’achat de sa flotte, mais ceci n’a d’anormal, et ET, même dans les moments les plus sombres de l’histoire de son pays, n’a jamais manqué de verser ses traites. (Nous verrons comment les choses évolueront maintenant, alors que ET passager – mais pas fret – est en grande partie clouée au sol et subit, comme toutes les compagnies du monde, d’un manque à gagner accablant alors qu’elle était en pleine expansion.) Donc, toutes ces salades concernant les sacrifices que le peuple éthiopien subit pour soutenir sa compagnie nationale n’ont aucune base dans la réalité.
Mais il y plus : en regardant une carte, vous verrez facilement que l’Éthiopie est, de loin, le pays sans accès direct à la mer le plus peuplé du monde. Depuis la fondation d’ET à l’époque de l’empereur Haïle-Selassié (alors que le pays contrôlait toujours les ports érythréens), l’état s’est rendu compte qu’il lui fallait impérativement une aviation civile solide et rentable, qu’il y allait de sa survie économique. Comme le marché domestique était très faible, il a soutenu (en partenariat commercial et technique à l’époque avec TWA) une politique d’expansion visant à rentabiliser son investissement en assurant des correspondances entre des marchés en mal de connectivité. C’est ainsi qu’ET a été la première (dès les années 50 !) à exploiter des lignes reliant l’Afrique de l’est à l’Afrique de l’ouest, un marché qu’elle a dominé depuis. En plus du marché interafricain (qui n’avait auparavant suscité l’intérêt de personne), elle a assuré des correspondances entre pays africains et marchés européens, et vers le Moyen-Orient, vers l’Asie, et qu’elle découvert et su exploiter le marché Afrique-Chine dès les années 70, bien avant toute autre compagnie. L’enclavement du pays l’a aussi conduite en toute logique à développer la première flotte marchande, tout-fret, du continent – si ET réussit à survivre à la crise, ce sera bien grâce à celle-ci. Elle est donc devenue la première compagnie du continent non pas grâce à un quelconque (et inexistant) financement de l’état, mais à sa vision stratégique et sa créativité commerciale, tout cela en restant une société étatique (mais subissant relativement peu d’ingérence de la part de son actionnaire, au moins en comparaison avec d’autres qu’on pourrait citer).
Mi si, une fois que l’activité aura repris, il lui faudra, exceptionnellement, une aide de son état, comme ce sera le cas de pratiquement toutes les compagnies du monde, celle-ci sera accordée non pas pour des raisons de prestige, mais parce que cette compagnie représente, pour des raisons propres à la situation de l’Éthiopie, un atout stratégique indispensable à la sécurité au développement du pays. Vos remarques sont donc indignes.
NDR a commenté :
16 avril 2020 - 23 h 33 min
@Bengedegna
Ce n’est plus un commentaire c’est un roman 😀
Elle se plaint de ses impayés en Afrique que l’état éthiopien proprietaire paie les 70 millions$ de ventes bloquées en Ethiopie déjà.
Heureusement que Abu Dhabi avait déposé un milliard $ a la banque centrale éthiopienne sinon personne ne lui aurait vendu d’autres avions : elle avait presque 100 avions non amortis déjà.
Ethiopian a commenté :
17 avril 2020 - 2 h 46 min
Merci MENGEDEGNA
Ethiopian a commenté :
16 avril 2020 - 21 h 13 min
@MENG pas du tout. Il ne fait que rêver du jour où AT détrônera ET.
AT ferait mieux d’améliorer sa politique de bagages qu’à vouloir détrôner ET.
NDR a commenté :
17 avril 2020 - 8 h 04 min
AT si ça lui arrive de permuter les bagages comme toute Cie lamda au moins elle, elle ne volent pas 70 millions $ aux Cies rivales, elle ne vole pas 100$ de visa a des africains qui en aurait bien besoin et pire encore elle n’arrache pas leurs capitaux aux commerçants africains partant importer des produit de Chine : beaucoup de commerçants ECOWAS l’ont signalé les douaniers leur arrachent leur argent devant tout le monde en zone de transit puis ne le leur rendent pas derrière les bureaux !
C’est pour cette raison que les Cies ne se posent pas a ADD pour ne pas se faire voler et c’est pour cette raison que les gros importateurs préfèrent passer par des hubs européens pour ne va se faire depouiller par la 1ere Cie Africaine .
Mais... a commenté :
17 avril 2020 - 12 h 21 min
C’est vrai au Maroc ils sont tous très clair https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/cannabis-les-trafiquants-internationaux-avaient-corrompu-douaniers-et-magistrats-5635851
Et puis ton “c’est pour cette raison que les gros importateurs préfèrent passer par des hubs européens pour ne va se faire depouiller par la 1ere Cie Africaine ” suffit de voir le nombre de pax transporté par ET pour comprendre que c’est faux encore une fois.