Le milliardaire Richard Branson a proposé de mettre son île privée en garantie de tout prêt octroyé par le gouvernement à la compagnie aérienne Virgin Atlantic, dont il est le fondateur et principal actionnaire.

En bien mauvaise posture, Virgin Atlantic demande au gouvernement une aide de 615 millions de dollars sous la forme de prêts commerciaux. Sir Richard, qui a déjà mis de sa poche environ 250 millions, a déclaré dans une lettre ouverte qu’il était prêt à offrir son île privée en garantie de toute aide venue de l’Etat – aide qui sera remboursée, insiste-t-il. « Avec l’équipe de Virgin Atlantic, nous ferons tout notre possible pour maintenir la compagnie aérienne – mais nous aurons besoin du soutien du gouvernement pour y parvenir, face à la grave incertitude qui entoure les voyages aujourd’hui et ne sachant pas combien de temps les avions seront immobilisés », a-t-il déclaré dans la lettre publiée le 20 avril 2020 à l’intention des 70.000 employés du groupe.

Il est difficile de trouver les mots pour exprimer l’impact dévastateur que cette pandémie continue d’avoir sur tant de communautés, d’entreprises et de personnes à travers le monde. Du point de vue des entreprises, les dommages causés à beaucoup d’entre nous sont sans précédent et la durée des perturbations demeure inquiétante.

L’offre de l’île survient alors que l’opinion publique s’est largement élevée contre le fait que l’argent du contribuable pourrait aller à une compagnie aérienne dont le propriétaire est à la tête d’une fortune estimée à 4,4 milliards de dollars. Virgin Atlantic est détenue à 51% par le Virgin Group et à 49% par Delta Air Lines – qui doit de son côté recevoir de la part du gouvernement américain au moins 5,4 milliards de dollars, dont 1,6 milliard en prêt sur dix ans à faible taux d’intérêt, dans le but de maintenir les emplois jusqu’à fin septembre.

Une autre filiale du groupe, Virgin Australia, vient de se déclarer en cessation de paiements : elle avait demandé aux autorités australiennes un prêt d’environ 890 millions de dollars, qui lui avait été refusé. Richard Branson a déclaré : « Ce n’est pas la fin pour Virgin Australia et sa culture unique. Je ne suis pas homme à abandonner, et je tiens à vous assurer tous – et notre concurrent (Qantas NDLR) – que nous sommes déterminés à voir Virgin Australia bientôt de nouveau opérationnelle ».

Richard Branson : mon île pour sauver Virgin Atlantic 1 Air Journal

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