Le motoriste Rolls Royce pourrait se séparer de 15% de ses affectifs, dans le plan d’un plan de restructuration préparé face à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le marché des avions.

La réduction des cadences de production annoncées chez Airbus comme Boeing a un effet domino sur les fabricants de moteurs : Rolls Royce pourrait supprimer jusqu’à 8000 de ses 52.000 emplois dans le monde (dont 23.000 dans six sites au Royaume-Uni) selon la BBC. Selon une source de l’entreprise, la direction a toutefois déclaré que « les efforts pour atténuer l’impact sont en cours », mais que des mesures supplémentaires sont « désormais nécessaires » après l’annonce d’une première réduction des coûts à hauteur de 750 millions de livres. La motorisation des avions commerciaux serait directement visée.

L’impact du Covid-19 est « sans précédent. Nous avons pris des mesures rapides pour augmenter nos liquidités, réduire drastiquement nos dépenses (…). Mais nous aurons besoin d’aller plus loin », a confirmé un porte-parole du groupe, précisant que des discussions ont commencé avec les syndicats.

Cet impact sur l’emploi ne devrait pas être détaillé avant la fin du mois de mai, mais il fera du bruit dans le pays où British Airways prépare déjà la suppression de 12.000 postes, dont 1100 pilotes, et Virgin Atlantic n’a toujours pas assuré sa survie. Le gouvernement britannique n’a toujours pas annoncé de plan d’aides pour le secteur aérien.

Rolls-Royce a déjà supprimé 4600 postes depuis 2018, principalement dans les services administratifs ; et si sa perte nette a été réduite l’année dernière, il fait toujours face à d’autres problèmes eux purement technologiques : celui du Trent 1000 de la famille 787 Dreamliner, et celui des Trent XWB de la famille A350.

Emploi : Rolls Royce prochaine victime du coronavirus ? 1 Air Journal

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