Le Portugal va obliger les compagnies aériennes à limiter l’emport de passagers aux deux-tiers du nombre de sièges de chaque avion, la distanciation sociale en vol devant aider le pays à lutter contre la pandémie de Covid-19.

Le décret entré en vigueur le 4 mai 2020 « permet de garantir une distance appropriée entre les passagers et assurer leur sécurité » selon le gouvernement, mais ne plaira certainement pas aux transporteurs du pays – qui voient ainsi leur chance de regagner de l’argent amputée. Des exceptions sont bien sûr prévues dans le cas des vols de rapatriement, mais aussi dans certaines situations dépendant du type d’avion et du nombre de passagers à bord. Cette réduction obligatoire de capacité a été dénoncée par des nombreux acteurs du transport aérien, comme la low cost Ryanair ou le président de l’IATA qui estime que cela pourrait augmenter de 50% le prix des billets d’avions.

Pas de réaction officielle de la compagnie nationale TAP Air Portugal, qui depuis le mois dernier réclame un prêt garanti ou une nationalisation pour passer la crise. Clouée au sol depuis le 1er avril 2020 et ayant mis à pied 90% de ses employés (désormais jusqu’à la fin mai), elle n’avait maintenu que trois routes au départ de l’aéroport de Lisbonne, vers Funchal, Ponta Delgada et Terceira.

Elle devrait relancer des vols vers Paris et Londres aujourd’hui, puis présenter à compter d’ici le début juillet une centaine de lignes (dont celles à destination de Bordeaux, Bruxelles, Casablanca, Dakar, Genève, Luxembourg, Lyon, Marrakech, Marseille, Montréal, Nice, Toronto ou Toulouse. Le tout avec au maximum une rotation quotidienne, et bien sûr sous condition de réouverture des frontières et autorisation des gouvernements. TAP prévoit également deux vols exceptionnels vers Sao Paulo au Brésil le 7 et 8 mai prochain.

Portugal : pas plus de 2 passagers sur 3 dans les avions 1 Air Journal

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