L’avionneur franco-italien va réduire sa production d’aéronefs turbopropulsés cette année, face à la baisse de la demande liée à la pandémie de Covid-19. Sans plus de détail, et après une année 2019 qui avait déjà vu ses livraisons reculer.
A l’instar de son actionnaire Airbus qui avait annoncé début avril une baisse d’environ un tiers de sa production par rapport aux cadences moyennes d’avant la crise, ATR va s’adapter : mais aucun détail n’a été dévoilé par le CEO Stefano Bortoli lors d’un entretien accordé à Reuters, les décisions devant être prises dans les prochaines semaines même si « bien sûr, nous allons réduire », a-t-il déclaré.
Les prévisions de livraisons auraient été réduites à 24 appareils cette année et 40 en 2021, et ce après un cru 2019 qui a vu ATR ne remettre à ses clients que 68 avions, contre 76 et 78 les deux années précédentes. Ces livraisons ont été plus récemment « entravées en partie par des règles restreignant l’arrivée des équipes d’inspection en France » où se trouve la FAL, a précisé le dirigeant.
2019 a été marqué par le plus faible total de livraisons depuis huit ans, a reconnu Stefano Bortoli, selon qui la reprise devrait cependant être plus rapide que celle des jets. D’autant que le nombre de commandes était lui en hausse, à 79 contre 58 en 2018.
Le chiffre d’affaires l’année dernière était en léger recul à 1,43 milliards d’euros, mais le bénéfice a chuté de moitié à 98 millions d’euros. A la fin 2019, son backlog était de 185 avions.
Bencello a commenté :
12 mai 2020 - 10 h 00 min
La situation d’ATR, aussi désagréable soit-elle, n’est rien comparé à celle de De havillland Canada et les dizaines de Dash-8 au sol par leurs exploitants (Flybe, Austrian..).
Le caractère rustique de l’appareil et les lignes “essentielles” (majoritairement asiatiques) sur lesquelles les appareils sont affectés, de faible distance et régionales (souvent asiatiques), laissent supposer que la reprise devrait être relativement plus rapide que pour les jets et le long courrier.