La compagnie aérienne Qantas annule jusqu’au 24 octobre au plus tôt tous ses vols internationaux à l’exception de ceux vers la Nouvelle Zélande, le gouvernement australien ayant décidé de garder les frontières fermées « peut-être jusqu’à l’année prochaine » pour éviter une résurgence de la pandémie de Covid-19.

Officiellement fermées jusqu’au 17 septembre 2020 (seuls les résidents ont le droit de rentrer, avec quarantaine à la clé), les frontières de l’Australie « pourraient ne pas rouvrir avant l’année prochaine » selon le ministre du tourisme. La compagnie nationale a donc décidé le 18 juin 2020 d’enlever pour le reste de la saison hivernale (dans l’hémisphère sud) tous ses vols internationaux, soit 37 routes en particulier vers Londres, les Etats-Unis et l’Asie au départ des aéroports de Sydney, Melbourne, Brisbane, Adélaïde ou Perth entre autres.

Les onze liaisons de Qantas vers la Nouvelle Zélande ne sont pour l’instant pas concernées : « Nous avons toujours des vols prévus » dans le cadre de la « bulle commune » avec le pays voisin, a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué, en référence au processus également appelé corridor permettant à deux nations de rouvrir leurs frontières à l’exclusion des autres. Elle y dessert Auckland, Christchurch, Queenstown et Wellington, mais la reprise espérée des vols en juillet ne devrait désormais pas intervenir avant septembre.

Cette fermeture prolongée du trafic international aura des conséquences sur la flotte de la compagnie de l’alliance Oneworld : après avoir reporté le lancement du Project Sunrise de vols directs ultra long-courriers et la livraison des Airbus A350-1000, Qantas vient d’envoyer son avant-dernier Boeing 747-400 en stockage longue durée dans le désert de Mojave (leur sortie de flotte avait été annoncée dès la fin mars), où se trouvent également six de ses douze A380 ; les six autres superjumbos, pour l’instant cloués au sol à Sydney et Melbourne, pourraient bien à leur tour partir dans le désert, même si Qantas a pour l’instant maintenu qu’ils reprendront du service – en tout cas certains d’entre eux. Le CEO Alan Joyce évoquait en mai pour le retour des A380 « la reprise du trafic vers le Royaume Uni et les Etats-Unis », désormais repoussée à l’automne au plus tôt ; dans le même temps, la compagnie assurait que sa trésorerie lui permettra de tenir « jusqu’en septembre 2021 ».

Du coup Qantas se concentre sur ses lignes domestiques, espérant atteindre  sur ce secteur 15% des capacités d’avant crise à la fin juin, et 40% à la fin juillet. Quelque 64.000 passagers ont emprunté ces routes depuis lundi, soit le double de la semaine passée ; et quant une promotion a été lancée ce matin avec sa filiale low cost Jetstar Airways pour des vols intérieurs entre le 27 juin et le 31 octobre dix heures plus tard 70.000 des 200.000 sièges proposés étaient vendus (et toutes les 10.000 places à 19 dollars étaient parties en quatre heures). Qantas propose 92 routes domestiques vers 57 destinations, tandis que Jetstar dessert 15 aéroports avec 35 routes.

Qantas : rien sauf la Nouvelle-Zélande 1 Air Journal

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