Alors que British Airways (BA) cherche à supprimer près d’un tiers (28%) de ses effectifs, Boris Johnson est sous pression pour réévaluer le droit de la compagnie aérienne à ses créneaux de décollage et d’atterrissage.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson est sous pression pour priver British Airways de précieux créneaux d’atterrissage dans les aéroports locaux, alors que le projet de la compagnie aérienne de supprimer 12 000 emplois  sur 42 000 est préoccupant, selon le Daily Mail. La direction propose également de modifier le salaire et les conditions de travail de ses 30 000 employés restants, ce que le syndicat Unite a qualifié de « déclassement ».

Plus de 100 députés britanniques de divers partis politiques demandent au Premier ministre de reconsidérer le droit de BA à des créneaux horaires dans des aéroports tels que Heathrow, a indiqué le journal. La compagnie aérienne détient plus de la moitié des créneaux horaires à Heathrow, certains d’entre eux, en particulier ceux aux heures de pointe, pouvant valoir plusieurs millions de livres chacun. Le syndicat Unite et les hommes politiques font pression sur le Premier ministre, affirmant que les compagnies aériennes ne devraient pouvoir conserver les lots que si elles démontrent également qu’elles sont socialement responsables et « investissent en interne » dans l’entreprise, a rapporté le journal.

Un porte-parole de British Airways a déclaré dans un communiqué au Daily Mail: «Nous agissons pour protéger autant d’emplois que possible. Nous appelons Unite et GMB à nous consulter sur nos propositions, comme le fait le syndicat de pilotes Balpa. » La compagnie aérienne, qui fait partie d’IAG, propriétaire d’Aer Lingus et de la compagnie aérienne espagnole Iberia, a insisté sur le fait qu’une restructuration majeure est nécessaire pour contrer la chute spectaculaire des voyages en avion pendant la pandémie de coronavirus. Elle fait valoir que la demande, qui a baissé depuis que le coronavirus a envahi la planète, ne se rétablira pas avant plusieurs années et elle agit pour « protéger le plus d’emplois possible ».

Les slots de British Airways en danger en raison de licenciements massifs 1 Air Journal

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